74 ans et pas une ride. La plus ancienne manifestation du cinéma au monde, le Festival international du film de Venise a dévoilé samedi soir les noms des lauréats de cette 74e édition, qui s'est tenue du 30 août au 9 septembre dernier sur l'île du Lido, à Venise (Italie). La 74e édition du Festival international du film de Venise avait démarré le 30 août dernier avec une sélection triée sur le volet. Durant les neuf jours du festival, le public a valsé entre le tapis rouge qui a vu défiler les plus grandes stars du septième art mondial, dont Jane Fonda et Robert Redford qui ont reçu chacun un Lion d'or pour leur carrière, Matt Damon, Ethan Hawke, George Clooney, Javier Bardem ou encore Jennifer Lawrence, Penélope Cruz, Michelle Pfeiffer, Helen Mirren, Julianne Moore ou Frances McDormand… Le public a aussi apprécié des hommages émouvants, des rencontres et conférences enrichissantes mais surtout, découvert un cru de films d'une grande qualité. Sur les 21 films sélectionnés dont certains étaient des premières mondiales, 16 d'entre eux ont été récompensés dans les différentes catégories de compétition du festival. En sélection officielle, c'est le très attendu The shape of Water de Guillermo Del Toro (USA) qui a obtenu le Lion d'or du meilleur film. Le Lion d'argent - Grand prix du jury- est revenu à Foxtrot de Samuel Maoz (coproduction). Le Lion d'argent du meilleur réalisateur est revenu quant à lui a Xavier Legrand pour Jusqu'à la garde (France). Pour le prix Coppa Volpi de la meilleure actrice, c'est la belle Charlotte Rampling qui a brillé dans Hannah d'Andrea Pallaoro (Italie, Belgique, France) qui a eu le prix. Quant au prix Coppa Volpi du meilleur acteur c'est Kamel El Basha qui l' a eu pour son rôle dans The insult de Ziad Doueiri (Liban, France). Le prix du meilleur scénario est revenu a Martin McDonagh pour Three billboards outside Ebbing du Missouri. Le prix spécial du jury a été attribué à Sweet country de Warwick Thornston. Le prix Marcello Mastroianni (meilleur jeune acteur) est revenu à Charlie Plummer dans Lean on Pete (Grande Bretagne) et le prix Lion du futur de Luigi de Laurentis du meilleur premier film a été attribué à Jusqu'à la garde de Xavier Legrand (France). Des prix et des découvertes Par ailleurs, et en sélection nouvel horizon (Orrizonti), le prix du meilleur film est revenu à Nico, 88 de Susanna Nicchiareli (Italie, Belgique). Pour le meilleur réalisateur, c'est Vahid alilvand qui a été récompensé pour son film Bedoune Tarikh, Bedoune Emza (Iran). Le prix spécial du jury est revenu à Caniba de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor (France, USA). Et en ce qui concerne le prix de la meilleure actrice dans cette catégorie, il est revenu à l'Algérienne Lyna Khoudri (la fille du journaliste de la télévision Rabah Khodri) pour sa brillante interprétation dans Les bienheureux, premier long métrage de Sofia Djama. «Etant pourtant à son premier long métrage, la jeune actrice ne manque pas d'audace et a su se démarquer des autres actrices avec brio», ont souligné les membres jury en remettant le prix à la jeune Lyna. Les Bienheureux, cette production franco-belge qatari raconte l'histoire d'un jeune couple, Amal et Samir, qui reviennent à Alger, quelques années après la guerre civile. Et alors que ce couple a décidé de fêter leur vingtième anniversaire de mariage au restaurant, sur la route du trajet, tous deux évoquent leur Algérie. Amal, à travers la perte des illusions, Samir par la nécessité de s'en accommoder. Au même moment, Fahim, leur fils, et ses amis, Feriel et Reda, errent dans une capitale (Alger) qui se referme peu à peu sur elle-même… En outre, le palmarès de ce 74e festival dévoile aussi le prix du meilleur acteur dans la catégorie Nouvel Horizon et qui est revenu à Navid Mohammadzadeh dans Bedoune Tarikh, Bedoune Emza (Iran). Le prix du meilleur scénario a été attribué à Dominique Welinski et René Ballesteros pour Los versos del olvido d'Alireza Khatami et celui du court métrage à Gros chagrin de Céline Devaux. En donnant la belle part aux meilleurs films et récompensant les meilleures productions cinématographiques ainsi que les jeunes espoirs du cinéma, la Mostra de Venise reste l'un des festivals du cinéma le plus sérieux au monde.