Afin de venir en aide aux élèves du cycle primaire en difficulté d'apprentissage, le ministère de l'Education nationale a mis en place un nouveau système qui permet de les identifier. Une méthode innovée pour cette rentrée scolaire, qui se base sur le traitement des difficultés d'apprentissage, par trois cartes de couleur différente, explique le conseiller au ministère de l'Education nationale en charge du dossier de traitement pédagogique, Boumediène Ben Moussat.Un système mis en place,après une étude de deux années,sur les élèves du cycle primaire.Il s'agit d'une carte bleue pour les 1ère et 2ème années,verte pour les 3ème et 4ème années et orange pour les 5ème année,explique-t-on. Le conseiller précise qu'une méthodologie a été fournie aux enseignants pour la prise en charge des difficultés de l'élève aussi bien en écriture, qu'en lecture et en calcul en fonction de ses fautes récurrentes en classe. Ces cartes accompagneront l'élève tout au long de son cursus scolaire. Ben Moussat a relevé notamment que l'enseignant du cycle primaire veillera, à travers les séances de traitement pédagogique, à apprendre à l'élève la lettre par «sa forme et sa prononciation puis du mot jusqu'à la lecture d'une phrase entière». En plus d'un suivi pour la correction des erreurs en calcul et en langue étrangère. La carte bleue comprend plusieurs exercices oraux permettant à l'élève de bien distinguer entre les lettres. Surtout que les élèves des classes primaires ont souvent des difficultés à faire la différence entre deux lettres qui se ressemblent. Ce traitement pédagogique n'est autre qu'une technique permettant d'améliorer la performance scolaire et pallier l'accumulation des erreurs afin de réduire le taux de redoublement et de déperdition scolaire pour aboutir à une école de qualité, a ajouté Ben Moussat. Le livret du traitement pédagogique de l'élève n'est pas un moyen d'évaluation, mais de suivi de son apprentissage dans le but de mettre un terme aux erreurs récurrentes. Le traitement pédagogique en tant que concept existe mais ce qui a changé c'est la méthode de l'analyse de l'erreur dont la mise en œuvre ne doit pas être «précipitée», estime-t-il. Il faut savoir que l'étude qui a abouti à la mise en place de ces trois cartes, a touché 9 wilayas et permis de dégager une base de données de près de 500.000 erreurs en langue arabe, en mathématiques et en la langue française. L'enquête a permis de mettre au point une liste des erreurs relevées dans les copies des examens officiels. A cet effet, l'Observatoire national de l'éducation et de la formation (ONEF) a procédé à leur numérisation et à la mise en place d'une base de données pour leur correction. Des inspecteurs ont été formés pour transmettre aux enseignants la méthode à suivre pour les élèves qui ont des difficultés à s'adapter en milieu scolaire.