Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a animé, hier, au Centre international des conférences d'Alger, une conférence de presse consacrée aux élections locales du 23 novembre prochain. Les membres du Bureau politique, les membres de la commission de candidature et les têtes de listes dans les 57 communes d'Alger y ont assisté. M. Ould Abbès s'est félicité du fait que sa formation soit celle qui couvre le plus de communes du pays. Il a affirmé que sur les 1541 assemblées communales que compte l'Algérie, le FLN ne sera absent que dans cinq communes de Kabylie dont «les listes ont été rejetées par l'administration». Selon lui, 55 000 militants avaient présenté des dossiers de candidatures, mais seulement près de 39 000 ont été sélectionnés. Allant dans le détail, le conférencier a fait savoir que plus de 33 000 candidats sont retenus pour les APC et plus de 4 400 pour les APW. «La tâche de la sélection n'a pas été facile à cause de la profusion des dossiers», a-t-il assuré, ajoutant que l'opération s'est déroulée dans «la transparence». Le patron du FLN a précisé que 65% des candidats du parti ont un niveau universitaire, 25% ont un niveau moyen et 10% un niveau primaire. «40% des candidats sont âgés entre 25 et 40 ans», a-t-il noté. Parmi les candidats du parti majoritaire, 118 sont membres du Comité central, 41 sont des mouhafedhs et 7 présidents d'APW retenus pour reconduire les listes du parti. Interrogé sur les accusations de quelques partis de l'opposition qui ont affirmé que des listes du FLN ont été déposées après l'expiration des délais de dépôt des listes, le conférencier a nié catégoriquement ce fait. «Le FLN est un parti d'Etat qui respecte la loi et la constitution. C'est le FLN qui défend le droit», a-t-il répliqué. A propos des militants venant des autres partis et figurant dans les listes du FLN, M. Ould Abbès a tout simplement avancé que le «FLN est une grande tente» qui peut accueillir les militants d'où qu'ils viennent. «C'est pour cela qu'ils nous viennent du RND et du MSP. Ils sont les bienvenus. Mais la priorité dans les candidatures est donnée aux militants les plus anciens», a-t-il dit, affirmant qu'il n'a cédé à aucune pression ni aucune influence lors de la confection des listes de candidats. Le patron du FLN dit ne pas craindre l'engagement de son homologue du RND, et Premier ministre Ahmed Ouyahia dans la campagne électorale de sa formation. «Le FLN n'a pas peur. Il fait plutôt peur. Ahmed Ouyahia a amadoué le FLN à l'APN. Les militants du RND sont nos fils. Ce qui nous importe est que le patron est le président Bouteflika», a-t-il lancé. Le secrétaire général du FLN a confirmé, en outre, le report de la réunion du Comité central, prévue initialement pour les 22 et 23 octobre, jusqu'à après les élections locales du 23 novembre prochain. «On ne peut pas s'engager dans la campagne électorale et en même temps organiser une réunion du Comité central», a-t-il justifié. Appel d'Ali Yahia, Benyellès et Ibrahimi: «Ils sont libres !» Le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a répliqué à l'appel d'Ali Yahia Abdenour, Rachid Benyellès et Taleb Ibrahimi à faire barrage contre un éventuel 5e mandat du Président Bouteflika, rendu public le 8 octobre en cours. Sans s'étaler sur la question, il a rappelé que «depuis les élections législatives du 4 mai dernier, j'ai strictement interdit aux militants du parti de parler de 2019». «Ceux qui tirent 2019 veulent nous dévier de la voie que nous avons prise. Or, rien ne nous fera dévier. Pourquoi évoquer 2019 alors que nous sommes dans le contexte des élections locales de 2017», a-t-il lancé, précisant qu'il ne répondra pas (dans le fond) à l'appel des trois personnalités. «Chacun parle comme il veut. C'est ça la liberté. Quant au président de la République, il fait son travail. Ne l'avez-vous pas vu parler au Conseil des ministres?», a-t-il poursuivi.