A moins d'une semaine de son premier match officiel avec les Verts, Rabah Madjer a fait le point de la situation de son groupe ainsi que sur d'autres sujets liés à l'actualité de la sélection. Le revenant sélectionneur national n'a pas attendu la traditionnelle conférence de presse d'avant match pour évoquer ce premier test contre les Super Eagles et de s'expliquer surtout sur sa fameuse liste des 23 joueurs convoqués. Il a préféré lever les interrogations hier matin sur les ondes de la Chaîne 1. «J'ai choisi les meilleurs du moment et ça sera ainsi à chaque fois. L'équipe nationale n'est pas un laboratoire pour faire des essais», a déclaré l'ancienne star du FC Porto qui a justifié certains choix par rapport à d'autres. «On a convoqué certains joueurs pour donner le plus escompté. Par exemple, on a misé sur la polyvalence de Cadamuro en défense centrale ainsi qu'en milieu de terrain. Idem pour Abdelaoui qui représente l'avenir de la sélection. On a fait appel à Ferhat parce que c'est un joueur talentueux, tout comme Djabou qui a de grandes qualités. On a retenu également Bounedjah parce qu'il marque beaucoup de buts. On a renouvelé notre confiance à Slimani avec la conviction qu'il peut toujours apporter un plus en équipe nationale aux côtés de Soudani. Quant à Medjani, on a réussi à le faire changer d'avis par rapport à sa décision de prendre sa retraite internationale, parce qu'on a jugé qu'il peut nous être utile de par son expérience au moins jusqu'à la CAN 2019». Mais Madjer devait surtout justifier la mise à l'écart de deux piliers de la sélection, à savoir Sofiane Feghouli ainsi que Rais M'Bolhi. Concernant celle de l'actuel milieu offensif de Galatasaray, le coach des Verts n'a pas donné une explication valable. «Je n'ai aucun problème avec Feghouli. C'est un joueur qui a beaucoup donné à la sélection et que je respecte toujours. Mais c'est un choix. Cela dit, les portes de l'équipe nationale lui seront toujours ouvertes à l'avenir», a-t-il affirmé tout en niant au passage qu'il n'a pas écarté le joueur en question par rapport à ses récentes déclarations qui visaient les joueurs locaux. Quant à l'éviction du désormais ex-capitaine des Fennecs en faveur du revenant Chaouchi, Rabah Madjer s'est montré plus précis. «M'Bolhi a perdu sa place de titulaire à Rennes. Par respect à ce joueur qui a beaucoup donné lui aussi, je ne pouvais le convoquer pour le laisser ensuite sur le banc de touche. Ça aurait été humiliant pour un capitaine d'équipe. En plus, on a décidé de donner la chance à d'autres portiers, à l'image de Chaouchi et Rahmani pour voir ce dont ils sont capables Mais comme c'est le cas pour Feghouli, la non-convocation de M'Bolhi n'est pas définitive. Les portes de la sélection lui seront toujours ouvertes à condition bien sûr qu'il retrouve son meilleur niveau avec son club». Madjer a également tenu le même langage vis-à-vis de certains d'autres noms qui ne figurent pas dans sa liste, à l'image d'Ounas, Ghezzal et autre Boudebouz. Pour ce qui est de la rencontre face au Nigéria pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, Rabah Madjer refuse de la considérer comme un test pour lui. «Ce match contre le Nigéria n'entre pas dans nos objectifs parce qu'on joue contre un adversaire qui est déjà qualifié en Coupe du monde contrairement à nous. Ce n'est pas un test pour moi. Je n'ai pas de baguette magique pour changer tout d'un seul coup. Mais on jouera ce match pour l'honneur de l'Algérie», a-t-il assuré. Par ailleurs, l'ancien vainqueur de la CAN 1990 s'est expliqué sur sa stratégie et sa réflexion autour de la sélection algérienne qu'il compte mener après les rencontres face au Nigéria et la République centrafricaine. «Le plus grand travail commencera après le match amical contre République centrafricaine. Dorénavant, on programmera à chaque mois un stage de trois joueurs pour les joueurs locaux. Il sera aussi question à l'avenir de notre présence régulière dans les stades, moi et mes adjoints Menad et Ighil, pour dénicher les talents qui seront susceptibles de rejoindre les rangs de la sélection». Enfin, l'auteur de la fameuse talonnade face au Bayern Munich en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1987 semble avoir tranché sur la question de la domiciliation des matches des Verts puisqu'il plaide pour un retour durable au stade du 5-Juillet. «Je n'ai pas peur du stade du 5-Juillet. Bien au contraire, je pense que ce stade représente la vitrine de l'Algérie sur le plan international». Mounir Ouassel