A l'issue de la séance d'ouverture des offres commerciales de l'appel d'offres international lancé par la compagnie Tassili Airlines pour l'acquisition de 9 avions, les avionneurs américain Boeing et brésilien Embraer ont été retenus pour la fourniture de 7 appareils pour un montant total de 333,18 millions de dollars. Pour le module 150 places, Boeing a été retenu pour la fourniture de 4 avions de type B737-800 pour un montant de 228,495 millions de dollars au détriment de l'autre soumissionnaire, l'européen Airbus avec des avions A320-200. Pour sa part, le groupe brésilien Embraer a été retenu pour la fourniture de 3 avions d'un capacité de 100 places chacune pour un montant de 104,68 millions de dollars, alors que pour l'offre concernant l'acquisition de 2 avions de 70 places pour laquelle ont soumissionné le canadien Bombardier et le brésilien Embraer a été déclarée infructueuse «pour cause de non-conformité aux spécifications et directives commerciales de Tassili Airlines (TAL)». Le délai de livraison des appareils se situe entre 18 et 30 mois. En effet, un programme d'acquisition de 43 appareils a été engagé par TAL, cette compagnie qui est passée sous la coupe de Sonatrach dans le cadre d'une joint venture avec Air Algérie, en avril 2005, envisage, selon son directeur de communication, de se restructurer. Doté d'une flotte de 27 avions tous types qui sont déjà en exploitation et mis à la disposition de l'industrie, de l'énergie et des mines, TAL, dont le capital est de l'ordre de 33,8 milliards de dinars, compte se lancer dans le transport grand public. Pour preuve, son plan ambitieux d'acquisition (43 avions) et son organisation sous forme d'un groupe à trois filiales, à savoir Tassili Airlines qui se charge du transport régulier des pétroliers et parapétroliers, celle-là même dont «l'excédent de capacité va être utilisé sur le réseau commercial», comme l'a affirmé son PDG, Chekiret Hocine, Naftassili Air (NTA) qui se charge de la relève sur les bases pétrolières, des vols de surveillance ou ceux à la demande, et Tassili Agroaérien (TAA) qui sera versée dans la lutte antiacridienne, la fertilisation ou encore la lutte contre les incendies en collaboration avec la Protection civile. Le plan prévoit 12 avions pour TAL, 18 appareils pour NTA et 13 autres pour TAA. «Globalement, dira M. Chekiret, TAL va se redéployer particulièrement dans la relève des pétroliers mais l'excédent de capacité va être utilisé dans le réseau commercial, en concertation avec les autorités nationales en termes de transport public.» Il s'agit, selon lui, «de contribuer avec Air Algérie pour mettre en relief des compagnies en mesure d'améliorer les condition de transport aérien dans le pays». Interrogé sur cette «volonté de s'ouvrir au transport grand public», le PDG de TAL a affirmé que cela va «se faire graduellement». Une rencontre avec le ministre des Transports est prévue dans ce sens pour «élaborer un business plan». La compagnie à l'objectif ambitieux a vu son chiffre d'affaires augmenter de 195% entre 2007 et mai 2009 et sa part de marché passer de 17% en 2008 à 25% à mai 2009, chiffre appelé à atteindre 30%, selon son PDG. Résultats obtenus grâce à sa ponctualité dont le taux se situe entre 85 et 90%, une flexibilité opérationnelle et une diversification du portefeuille client. Ceci dit, la politique «d'implication collective» du groupe, dont l'effectif a augmenté de 40% entre 2007 et 2009 pour atteindre un total de 618 salariés, prend en considération également la sécurité des vols, la sûreté aérienne et la qualité HSE. Le centre de maintenance et d'exploitation du groupe, en cours de réalisation sera opérationnel d'ici à un mois, selon M. Chekiret. A l'issue de l'ouverture des offres, ce dernier a remercié l'ensemble des soumissionnaires pour la qualité de leurs offres. La cérémonie de signature des contrats-cadre avec les deux constructeurs retenus est prévue pour demain.