A Tizi Ouzou, nombreuses sont les Assemblées populaires communales qui traversent des crises en tout genre. Ces crises sont parfois fatales et les administrés sont, dans tous les cas, les seuls à payer les conséquences de la mauvaise gestion des élus, des luttes intestines et autres calculs bassement politiques. Après la fin de celles qui ont affecté les deux localités de Tizi Ouzou et celle d'Aït Aissa Mimoun qui n'a connu son épilogue qu'après deux années de blocage, voilà que c'est au tour de la commune de Makouda d'être dans l'œil du cyclone. En effet, les élus FLN, comme annoncé dans une déclaration rendue publique et signée par le chef de la kasma, ont signifié un retrait de confiance au premier magistrat de la commune élu sous les couleurs du parti de Saïd Sadi. La raison ? Ils réfutent la gestion des affaires publiques communales, gestion qu'ils qualifient d'unilatérale, selon les termes du même document. D'autres griefs sont également mis en avant par les protestataires. Ils accusent le maire de voguer en solo et son refus de procéder à l'installation d'un secrétaire général, le refus des aides accordées aux associations, le gel d'importants crédits de fonctionnement votés par l'assemblée au budget supplémentaire 2008 et bien d'autres encore. L'assemblée populaire de Makouda, localité qui est également chef-lieu de daïra, est composée de onze sièges répartis comme suit : 4 RCD, 3 FLN, 3 FFS et 1 siège FNA. Quoi qu'il en soit, cette crise témoigne d'un profond malaise qui caractérise ce collectif surtout que la cohabitation entre les différents élus maintenue jusque-là sous perfusion vient d'éclater en lambeaux. Et tout porte à croire, selon certaines informations distillées ici et là, que l'initiative des élus FLN tend à faire l'unanimité entre les autres élus issus des autres partis. Ainsi l'APC de Makouda risque d'aller tout droit vers une situation de blocage dont les conséquences seront payées par la population qui aspire pourtant à voir cette commune prendre son envol.