les élus locaux se livrent des luttes sans merci sur l'autel de considérations étroitement politiciennes. Sans l'ombre d'un doute, la guerre des tendances partisanes au sein des assemblées communales a été, dans plusieurs cas, à l'origine des grognes citoyennes. Ainsi, au lieu de se vouer à la satisfaction des requêtes déposées par la population, les élus locaux se livrent des luttes sans merci sur l'autel de considérations étroitement politiciennes. Une réalité vérifiée, à maintes reprises, dans plusieurs manifestations de rue. Combien de fois a-t-on réclamé la mise à l'écart d'un président d'APC ou même de toute l'Assemblée populaire communale? L'impossible alliance entre les différents courants politiques, semble être légion dans les APC. Si l'ensemble des partis concernés par ce conflit de base prône «la tolérance» à la suite des dépassements de leurs élus, il ne fait de doute pour personne que la bataille de leadership est à l'origine de cet antagonisme. D'ailleurs, à l'approche des communales, les parties en conflit «s'entre-déchirent» pour prendre les rênes. Par ailleurs, toutes les actions de protestation enregistrées à travers le territoire national ont démontré l'hostilité du citoyen à l'égard de ces rivalités de clocher. En effet, une série de révoltes ont secoué, depuis quelque temps, plusieurs localités aux quatre coins du pays. Souvent, des manifestants investissent la rue pour réclamer des solutions à leurs problèmes et une transparence dans la gestion des affaires de la commune. Des tronçons routiers ont été bloqués ou fermés et des mairies ont été assiégées dans plusieurs autres localités. Un signe fort d'un malaise généralisé. Ne souffrant d'aucune ambiguïté, l'Assemblée populaire communale est censée être le premier interlocuteur du citoyen. Cependant, cette dernière est devenue source de problèmes. Les APC sont donc livrées à des crises de leadership interminables. Les divergences ont caractérisé les relations entre les P/APC et les autres élus. Ces luttes intestines deviennent de véritables entraves au bon fonctionnement des APC. Cela a mis, évidemment, la crédibilité des élus au centre des controverses. Les assemblées populaires ont, de ce fait, constitué des sources de bouleversements. Une question s'impose avec acuité : faut-il tolérer ces guerres de tendances au sein des assemblées populaires? Faut-il aussi admettre le laxisme affiché par les partis politiques à l'égard des dépassements perpétués par leurs élus? Débattre des crises internes que traversent les Assemblées populaires communales s'impose comme une procédure nécessaire à accomplir, sachant que les divergences et les conflits partisans pénalisent le citoyen qui se trouve souvent otage de ces luttes intestines.