La nouvelle réglementation scolaire annoncée par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, relative au week-end, au prolongement de la durée de l'année scolaire de 27 à 35 semaines et la réduction de la durée des cours de 60 mn à 45 mn est accueillie avec satisfaction par les syndicats de l'éducation. «Nous ne sommes pas contre les dernières mesures prises par le ministre de l'Education, notamment celle relative à l'instauration d'un week-end de deux jours», a déclaré le secrétaire général du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Nouar Larbi. Concernant la réduction de la durée des cours, notre interlocuteur a exprimé sa satisfaction totale, puisque, selon lui, l'Algérie se mettra désormais en conformité avec la norme internationale. «Dans tous les pays du monde, à l'exception de la France, la durée des cours est de 45 mn», a souligné M. Larbi en demandant à ce que cette durée soit comptabilisée comme heure de travail. «L'enseignant ne doit pas assurer plus de 18 séances par semaine», a indiqué notre source. Au sujet de la prolongation de l'année scolaire jusqu'au 4 juillet, M. Larbi précise que le plus grand problème qui se posera toujours, c'est l'absentéisme des élèves. «A partir d'avril de chaque année scolaire, les élèves des classes d'examen recourent, avec la complicité de leurs parents, au congé de maladie», a déploré le premier responsable du Cnapest, en considérant qu'il s'agit plutôt de la réorganisation de l'année scolaire et non pas de sa prolongation. Pour sa part, le chargé de la communication du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, affirme que le ministre de l'Education a opté pour la solution la moins mauvaise. Selon lui, ces mesures doivent être suivies automatiquement d'un allègement des programmes. «Cet allègement doit être discuté entre l'enseignant et l'inspecteur de la matière, puisqu'il s'agit d'une mesure pédagogique et non pas politique», a expliqué notre interlocuteur. Concernant la réduction de la durée des cours, M. Idir propose de jumeler deux séances de 45 mn pour en faire une séance de 90 mn. De son côté, le secrétaire national à l'organisation et à la communication du Syndicat autonome de l'éducation et de la formation (Satef), M'hand Taha, affirme la satisfaction de son organisation concernant le prolongement de la durée de l'année scolaire. «Sur le terrain, la plupart des enseignants ne terminent pas leur programme», a indiqué M. Bentaha. Par ailleurs, notre interlocuteur souligne que la décision du ministère «doit être réfléchie pour ne pas y revenir dessus». Contrairement aux autres syndicats, le Satef conteste l'instauration du week-end de vendredi et samedi. «L'enseignant ne trouvera pas de temps pour assurer les cours de rattrapage», a regretté notre interlocuteur.