Dans le but d'asseoir des échanges commerciaux équitables, dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (Zale), le conseil économique et social de la Ligue des Etats arabes (CES) a plaidé pour la levée des barrières non douanières. S'exprimant, jeudi au Caire, à l'issu des travaux de la 84e session de la CES, tenue au Caire, El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, a annoncé que le conseil a recommandé la facilitation du commerce et la circulation à l'intérieur de la zone arabe. Les échanges commerciaux, qui ne dépassent pas 2% actuellement, ne peuvent être développés qu'après la création d'un marché commun arabe, de l'union douanière et l'activation de la mise en place de l'organisation arabe du commerce. Le CES a évoqué le parachèvement de la composition du tribunal arabe du commerce et du rapport relatif à la sécurité alimentaire économique arabe. Par ailleurs, la réunion tenue au niveau des ministres du Commerce et de l'Economie a pris une série de mesures concernant le suivi de l'application des recommandations du sommet arabe économique. M. Djaâboub a évoqué, selon l'APS, l'adoption des décisions relatives au financement des projets et la réalisation de programmes de raccordement électrique et des rails. Selon le ministre, les travaux de l'autoroute reliant à l'est l'Algérie et la Tunisie et à l'ouest l'Algérie et le Maroc sont en cours de finalisation. La 84e session de la CES était aussi l'occasion pour tenir la réunion de la commission ministérielle chargée du suivi de l'application des décisions du sommet de Koweït dont l'Algérie est membre. Pour financer l'initiative koweïtienne relative à la création d'un fonds de 2 milliards de dollars pour le soutien des petits et moyens projets, le CES a appelé les Etats membres à contribuer avec un tiers du montant. Les pays arabes ont été également interpellés pour poursuivre les aides destinées à la reconstruction de Ghaza et pour soutenir l'économie palestinienne. Un Parlement arabe de l'enfant Sur le plan social, M. Djaâboub a indiqué que les ministres ont approuvé la création du «Parlement arabe de l'enfant» et ont discuté des lignes directrices pour la consécration de l'identité et le développement des outils linguistiques chez l'enfant. Cependant, le CES a reporté la question relative au «conseil des ministres arabes chargés des affaires de l'émigration et des émigrés» et demandé de parachever son examen, de le remplacer par un autre mécanisme et de soumettre la question à la prochaine session en février 2010. Ils ont chargé dans ce contexte la Ligue arabe d'élaborer une étude globale dans la perspective de la mise en place d'un conseil ministériel arabe chargé de l'immigration. Par ailleurs, le conseil a tenu mercredi une réunion extraordinaire axée sur les moyens de développement de son action, qui touche notamment le niveau de représentation des pays en son sein, les relations entre le CES et les conseils spécialisés dont les prérogatives se sont quelque peu enchevêtrées. Il a été décidé à cet égard la création d'un groupe de travail constitué de 11 pays, dont l'Algérie, qui se chargera d'élaborer un rapport global à présenter lors de la réunion extraordinaire du conseil, prévue la mi-décembre 2009.