L'activité commerciale a connu une bonne progression au cours du premier semestre de l'année en cours. Cette activité est appelée à se développer et à s'intensifier dans les mois à venir en enregistrant une hausse dans les résultats réalisés et une stabilité des prix. C'est ce qu'a conclu une étude réalisée par l'Office national des statistiques (ONS), rendue publique hier, sur l'évolution de cette activité en Algérie, avec une comparaison des résultats avec ceux réalisés l'an dernier. L'étude s'est basée sur le sondage d'un échantillon de 533 entreprises commerciales dont 255 publiques et 278 privées. Cette performance a été réalisée dans plusieurs secteurs, dont celui du commerce des lubrifiants et des combustibles, du matériel pour équipement ainsi que du commerce divers. Cette étude a relevé également les difficultés rencontrées par les commerçants de détail et de gros dans leur activité. Ces derniers ont souligné l'éloignement et de la dispersion des sources d'approvisionnement des différentes matières. Ils ont relevé une autre contrainte relative à la complication et à la lenteur des formalités d'acquisition des marchandises. L'étude a abordé les autres types de problèmes que connaissent ces commerçants. C'est notamment le cas des ruptures de stocks. Les commerçants sondés ont affirmé avoir connu des problèmes de manque d'approvisionnement au début du semestre. Ils ne sont heureusement pas majoritaires mais le nombre est quant même assez révélateur de la situation de crise qui s'est manifestée. Ainsi, l'ONS a affirmé dans cette étude que plus de 29% des grossistes et plus de 14% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits durant les trois premiers mois de cette année. Ces ruptures ont touché les combustibles, les lubrifiants, les textiles et cuirs, les produits de droguerie, de quincaillerie, les appareils électroménagers et la parfumerie, les machines et le matériel pour équipement (DQAEMP) ainsi que les produits divers. Entre secteur privé et public En ce qui concerne les sources d'approvisionnement, l'étude relève que le commerce est alimenté aussi bien par le secteur public que privé avec une dominance du secteur étatique. Ainsi, l'étude relève que 80% des commerçants grossistes se sont approvisionnés exclusivement auprès du secteur privé dans les domaines de l'agroalimentaire, des textiles et du commerce multiple. Les commerçants détaillants, quant à eux, font recours aux deux secteurs pour satisfaire la demande. Pour ce qui est de la disponibilité des produits chez les fournisseurs, l'étude note que plus de 50% des commandes opérées par les commerçants de détail sont satisfaites. Ceci concerne les combustibles et les lubrifiants ainsi que les textiles et cuirs. En ce qui concerne la qualité des produits, l'étude relève qu'elle varie d'un secteur à un autre. En effet, les commerçants sondés affirment que la qualité des textiles, de l'habillement, des combustibles et des lubrifiants et ceux du commerce multiple est jugée moyenne. Pour le reste, la qualité des produits est qualifiée globalement de bonne. L'étude relève également une hausse dans la demande des matières premières et des demi-produits, des combustibles et des lubrifiants, des machines et des matériels d'équipement et des produits de la DQAEMP. Les avis étaient variés concernant les prix de vente, lesquels ont connu une baisse selon les grossistes et une hausse selon les détaillants. La hausse des prix a concerné les combustibles et les lubrifiants et les produits de la DQAEMP, alors que la baisse a touché les matières premières et les demi-produits ainsi que ceux des machines et des matériels pour équipement. Les grossistes ont réussi à renforcer leur équipement et à se doter de matériels de transport nécessaires, contrairement aux détaillants qui souffrent énormément de ce problème. Les grossistes ont jugé l'état de la trésorerie moyen, alors que les détaillants ont estimé que celui-ci est mauvais.