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Le rapport de la Banque d'Algérie le confirme : L'économie nationale en «bonne santé»
Publié dans Horizons le 16 - 10 - 2009

Photo : Mahdi I. L'économie algérienne est en parfaite santé et ce en dépit des incidences induites par la crise financière mondiale. Les chiffres présentés ce jeudi aux députés par le Gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci le confirment aisément.
Le premier indice certifiant la «solidité» de la situation actuelle de notre économie et celui du taux des réserves de change officielles qui ont atteint les 144,32 milliards de dollars à fin juin 2009 contre 143,1 milliards de dollars à fin décembre 2008. Le gouverneur de la Banque centrale, arguments et chiffres à l'appui, a dévoilé ainsi devant les membres de l'APN les contours du rapport se rapportant à la situation financière et monétaire de l'Algérie. Il en ressort que la situation financière extérieure de notre pays n'a nullement «vacillé» sous l'effet du choc externe de la crise financière et économique internationale. Cela n'a pas influé d'un iota sur la balance des paiements, a fait savoir M. Laksaci dans le cadre d'une séance plénière présidée par M. Abdelaziz Ziari, président de la Chambre basse.
M. Laksaci a réaffirmé que la politique adoptée par la Banque d'Algérie dans la gestion des réserves de change a contribué à amortir les effets de la crise financière internationale sur la situation des réserves de change officielles. Quant à l'encours de la dette extérieure à moyen et long terme, il a reculé à 3,9 milliards de dollars à fin juin 2009, contre 4,3 milliards de dollars à fin 2008 dans le sillage de la hausse légère des réserves de change.
Le niveau appréciable du matelas de devises et un montant particulièrement bas de la dette extérieure sont autant d'instruments de protection de l'économie nationale contre la grave crise économique mondiale, a-t-il commenté. Il a également soutenu que la Banque d'Algérie poursuit la politique de la stabilisation du taux de change effectif, ajoutant que le taux de change effectif réel du dinar était à fin juin 2009 proche de son nouveau niveau d'équilibre.
«IL FAUT ACCROÎTRE LA PRODUCTIVITÉ NATIONALE»
Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, la politique de taux de change doit être accompagnée par d'autres mesures de politique économique visant à accroître la productivité et la diversification économique.
Il précisera que le canal de transmission des effets de la récession mondiale sur l'économie algérienne en 2009 s'est manifesté notamment à travers les cours de pétrole et la baisse de la demande pétrolière. Ajoutant que les exportations d'hydrocarbures ont atteint 19,96 milliards de dollars au premier semestre de l'année 2009, contre 41,70 mds USD durant la même période de l'exercice 2008. En dépit du redressement relatif des cours de pétrole enregistré entre janvier et juin 2009 après une chute durant le dernier trimestre de l'année dernière, il est constaté une chute massive des recettes des exportations lors du premier semestre de l'année 2009 par rapport à la même période de l'année écoulée, a-t-il observé. Par ailleurs, les exportations hors hydrocarbures ont reculé à 370 millions USD lors du premier semestre 2009.
S'agissant de la balance commerciale, le rapport souligne la stabilité des importations des biens durant les six premiers mois de l'année 2009, atteignant 19,19 mds USD contre 19,70 mds USD au 2e semestre 2008, avec un élargissement des importations des biens d'équipement industriel (34,07%), en raison notamment de l'accélération du rythme des investissements publics étatiques et ceux du secteur des hydrocarbures. Par ailleurs, a-t-il ajouté, les importations des biens alimentaires ont reculé de manière substantielle de -21% au cours du premier semestre 2009 comparativement à la même période de 2008 laquelle avait enregistré une forte hausse de ces importations en raison du bond de leurs prix sur les marchés internationaux.
LES BANQUES PASSERONT AU CRIBLE
Dans le même contexte, M. Laksaci a affirmé que la Banque d'Algérie développera davantage la fonction de contrôle général du système bancaire au courant de l'année 2009. Il soulignera toutefois l'importance pour les banques et les établissements financiers de s'adapter avant la fin de cette année aux nouvelles exigences concernant le capital minimum défini, en décembre 2008, par le Conseil de la monnaie et du crédit. Il précisera que les institutions financières devraient réaliser un progrès en matière de gestion du risque de liquidité.
S'agissant de la consolidation de la stabilité financière, M. Laksaci a estimé que «l'augmentation du capital des banques et l'amélioration de la gestion du risque de liquidité doivent être accompagnées d'une amélioration de l'évaluation des risques de gestion et maîtrise des crédits» car il est nécessaire, a-t-il dit, que les banques continuent à contribuer efficacement à l'amélioration de l'affectation des ressources financières dans l'économie nationale.
Le gouverneur rappellera à cet effet que la Banque d'Algérie a installé récemment la commission de stabilité financière et la commission de l'administration qui est chargée de suivre l'élaboration du cadre réglementaire du système de comptabilité financière des banques et établissements financiers.
RENDEMENT NÉGATIF DE L'AGRICULTURE ET RÉCESSION DANS LE SECTEUR DES HYDROCARBURES
Un bémol. Tout en certifiant les bonnes performances économiques de l'Algérie, le gouverneur fera savoir qu'une récession dans le secteur des hydrocarbures et du rendement négatif de l'agriculture a quand même été enregistré durant l'année en cours. «Le PIB a progressé grâce à la vitalité des secteurs du bâtiment et des travaux publics, des industries et des services», a-t-il affirmé, précisant que «la croissance hors hydrocarbures, tirée par le programme des investissements publics, dépasse 6% pour la deuxième année consécutive». L'inflation a été maîtrisée autour de 4,4% en moyenne annuelle contre 3,5% en 2007 et ce en dépit de l'inflation importée. M. Laksaci a précisé qu' «en dépit du bond des importations des biens et services, un excédent au compte courant supérieur à 20% du PIB a été enregistré, outre le cumul des réserves de change officielles, le niveau bas de la dette extérieure à moyen et long termes (2,5% du PIB) et le faible ratio de service de la dette extérieure (1% des exportations)». Le Trésor public a pu augmenter le cumul des ressources du fonds de régulation des importations à 4280,1 milliards de DA à fin 2008 et ce, à la faveur de l'amélioration de la situation financière publique qui a réalisé un excédent global de 8,2% du PIB.
Le gouverneur de la Banque d'Algérie a fait savoir, par ailleurs, que les revenus budgétaires sont passés de 2483,3 milliards de DA au premier semestre 2008 à 1962,6 milliards de DA au premier semestre 2009 soit une baisse de 21%. Cette baisse était due «au repli des recettes fiscales pétrolières (35,4%) dans une conjoncture caractérisée par une augmentation de la fiscalité ordinaire (28,1%)». «La forte baisse de la contribution des recettes des hydrocarbures est essentiellement liée aux prix des hydrocarbures exportés tout au long du premier semestre de l'année 2009. Le prix moyen a été évalué à 51,89 dollars/baril au premier semestre 2009 contre 111,56 dollars/baril au premier semestre 2008», a-t-il expliqué.
BAISSE DES RECETTES PÉTROLIÈRES EN 2009
En conséquence, a-t-il poursuivi, les recettes pétrolières au premier semestre 2009 n'ont atteint que 63,1% du total des recettes budgétaires contre 77,2 au premier semestre 2008. Les recettes des hydrocarbures sont passées de 1918,3 milliards de DA au premier semestre 2008 à 1238,7 milliards de DA au premier semestre 2009 soit une forte baisse de l'ordre de (-21%). A contrario, les recettes fiscales hors hydrocarbures sont passées successivement de 565 milliards de DA à 723,9 milliards de DA, soit une forte hausse (28,1%).
Pour M. Laksaci, «avec un montant équivalant à 1238,7 milliards de DA réalisé au premier semestre 2009, la fiscalité pétrolière se place durant ce semestre en deçà de l'objectif fixé par le budget sur la base du prix référentiel de 37 dollars/baril (1927 milliards de DA) pour l'année en cours». Les recettes fiscales hors hydrocarbures ont, quant à elles, atteint en 2009 un montant total de 723,1 milliards de DA, soit l'équivalent d'une hausse de 28,1 % comparativement au premier semestre 2008. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé la poursuite de l'effort budgétaire orienté vers le soutien à la relance de l'activité économique à travers différents programmes durant le premier semestre 2009 comme l'atteste la croissance des dépenses d'investissement qui est de l'ordre de 4,7%. Dans ce contexte, le solde global du Trésor au premier semestre 2009 était négatif avec un montant de 228,7 milliards de DA. Cette baisse de la capacité de financement du trésor a été accompagnée par une stabilité des revenus du fonds de régulation des recettes (4280,1 milliards de DA fin 2008 et fin juin 2009). Durant le premier semestre 2009, le Trésor public a bénéficié de revenus non bancaires qui lui permettent de financer son déficit, voire augmenter ses dépôts dans le compte courant auprès de la banque d'Algérie, contribuant ainsi au développement de l'épargne institutionnelle.
LE MARCHÉ INFORMEL DES DEVISES PRÉOCCUPE LES DÉPUTÉS
Il faut noter que plusieurs membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé le gouverneur de la Banque d'Algérie à prendre des mesures pour lutter contre le marché parallèle des devises et à élaborer des instruments permettant d'augmenter les crédits à l'investissement. Dans les débats qui ont suivi la présentation du rapport, les députés ont particulièrement insisté sur les questions liées au marché informel des monnaies étrangères, aux investissements et au crédit documentaire. Critiquant vivement le marché informel des devises, certains parlementaires ont avancé que des sociétés étrangères activant en Algérie seraient à l'origine du renchérissement de la devise étrangère sur le marché parallèle puisque, selon leurs affirmations, ces entreprises procèderaient à la conversion de leurs bénéfices en dinars sur ce marché pour les transférer sous forme de devises vers l'étranger d'une manière illégale.
D'autres députés ont abordé la question relative au financement de l'investissement, un des moteurs de la croissance, considérant que la politique financière de la Banque d'Algérie n'accorde pas l'importance requise aux crédits à l'investissement, alors que l'augmentation du financement dans certains secteurs a donné des résultats satisfaisants.
Un autre député a interpellé le gouverneur de la Banque centrale à fournir plus de détails sur l'impact de la parité actuelle du dinar sur le pouvoir d'achat des citoyens.
L'usage du chèque dans les transactions commerciales, le retrait des billets défectueux et l'assouplissement de l'utilisation du crédit documentaire et le contrôle bancaire ont été autant de thèmes soulevés par les députés lors de ces débats.


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