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1 100 milliards de dinars dorment dans les caisses de l'Etat
Mohamed Laksaci, Gouverneur de la Banque d'Algérie, relève l'excès de liquidités dans les banques
Publié dans Liberté le 23 - 09 - 2008

Grâce à la flambée des prix du pétrole, les résultats macroéconomiques restent exceptionnels : la dette extérieure est tombée à 4 milliards de dollars et les réserves en devises ont atteint 133 milliards de dollars à fin juin 2008.
En présentant hier devant les dirigeants des banques publiques et privées de la place les tendances monétaires et financières au premier semestre 2008, Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, a touché du doigt les limites du système bancaire algérien. Pour freiner l'expansion de la masse monétaire présentant des risques inflationnistes, la Banque centrale recourt à la reprise de liquidités. Elle a retiré du circuit bancaire pas moins de 1 100 milliards de dinars, soit l'équivalent de plus de 15 milliards de dollars à fin juin 2008, contre 450 milliards de dollars à fin juin 2007. Cet argent qui dort dans les caisses de l'Etat d'Algérie pose un véritable problème dans un pays où le chômage des jeunes reste élevé. Comment transformer rapidement cet excès de liquidités bancaires en investissements créateurs d'emplois et de richesses, tout en maîtrisant l'inflation ? L'insuffisante capacité d'intermédiation des banques commerciales conduit, nous semble-t-il, à un phénomène presque de thésaurisation. En un mot, beaucoup de fonds ne sont pas réutilisés dans l'amélioration de la situation économique et sociale, à travers le renforcement de la croissance fortement créatrice d'emplois et de richesses. En d'autres termes, le bon sens économique dit que ce surplus d'argent en circulation devrait être rapidement réinvesti si on veut inverser la tendance en matière de chômage. Le premier responsable de la banque a également relevé la reprise de la hausse des prix, c'est-à-dire l'inflation. “(…) La montée de l'inflation en 2008 risque de constituer un choc pour la stabilité des prix à moyen terme, vu la résurgence de l'inflation au niveau mondial. De plus, la reprise significative de l'expansion monétaire contribue de facto aux tensions inflationnistes. En glissement annuel, la hausse des prix ralentit à 2,5% en juin 2008 après avoir atteint 6,3% en mai et 6,4% en avril et ce, selon les données de l'ONS. Cette baisse, apparemment élevée, de juin 2008 s'explique par le fait que l'indice du mois de l'année 2007 était en forte hausse. Malgré ce ralentissement en juin 2008 du rythme de l'inflation en glissement annuel, l'inflation moyenne annuelle a atteint 4,8% au mois de juin 2008 et la série des taux d'inflation moyens croît sans interruption depuis plus de deux ans (juin 2006). En effet, la tendance lourde en la matière est haussière en 2008, même si la stabilisation du taux de change effectif réel contribue à atténuer l'effet négatif de l'inflation importée”, a conclu le premier responsable de la Banque centrale.
Le mot est lâché : la hausse des prix en Algérie est due principalement à une inflation importée. Il est utile de souligner, a-t-il précisé, que les prix des produits de base et des matières premières ont atteint au cours de ce semestre des niveaux historiquement élevés en termes réels, des vingt dernières années alimentant l'inflation importée.
Une préoccupante montée de la hausse des prix
En ce sens, dans une première partie de l'exposé sur le contexte international, le gouverneur de la Banque d'Algérie, a noté que la résurgence de l'inflation mondiale est nettement à la hausse sous l'effet du niveau élevé des prix des produits alimentaires et de l'énergie. “Le taux d'inflation aux Etats-Unis a presque doublé en glissement de juin 2007 à juin 2008, soit 5%. Les économies émergentes et les économies en développement sont particulièrement affectées par ce regain d'inflation”, a-t-il ajouté. En fin de compte, l'économie nationale reste vulnérable face à ce choc exogène, faute, nous semble-t-il, jusqu'à une époque très récente, d'une politique d'augmentation de l'offre locale, ciblée notamment sur la réduction de la facture alimentaire
Dans une seconde partie de sa présentation, Mohamed Laksaci a présenté l'évolution de la balance des paiements, relevant les résultats exceptionnels atteints au cours des six premiers mois de l'année en cours. Les réserves de change se sont chiffrées à 133,235 milliards de dollars à fin juin 2008, 110,180 milliards de dollars à fin 2007 et 77,781 à afin 2006. Cette progression résulte d'un solde positif de la balance des paiements : 20 milliards de dollars le premier semestre 2008, alimentant en un mot “ce matelas de devises”.
La position de la Banque d'Algérie : le dinar ne sera pas réévalué
“Une telle accumulation de devises protège l'Algérie contre les chocs extérieurs”, a-t-il souligné. “Vu la gravité des turbulences sur les marchés financiers internationaux et leurs effets négatifs sur les économies émergentes et les économies en développement, le niveau important des réserves officielles de change et la stabilisation du taux de change de l'effectif réel du dinar constituent aujourd'hui pour l'Algérie une double garantie face à ce type de chocs externes.” Dans la foulée, il a touché du doigt la fragilité des équilibres financiers extérieurs. “Le challenge reste de préserver la viabilité de la balance des paiements à moyen et long terme au moyen d'une compétitivité externe hors hydrocarbures. En particulier, la politique de change doit être accompagnée par d'autres mesures de politique économique visant à accroître la productivité et la diversification économique.”
Plus de la moitié des crédits au profit du secteur privé
Au chapitre de la balance des paiements, il est enregistré un excédent du compte courant de 22,21 milliards de dollars le premier semestre. Les exportations des hydrocarbures au cours des six premiers mois de l'année en cours ont atteint 41,76 milliards de dollars, contre 26,94 milliards de dollars au cours de la même période de l'exercice précédent. L'effet prix explique une telle performance, a observé Mohamed Laksaci. Le prix moyen du pétrole est de 111,5 dollars/baril au premier semestre 2008 et à 124 dollars pour le second trimestre 2008. Les exportations hors hydrocarbures ont atteint 830 millions de dollars, contre 480 millions de dollars au premier semestre de l'année passée. Cependant, leur contribution à la viabilité de la balance des paiements courants est très faible. Car cette viabilité est ancrée sur les exportations d'hydrocarbures en contexte de progression accrue des paiements au titre des importations des biens et services. Les importations de marchandises ont atteint 16,87 milliards de dollars, contre 12,43 milliards de dollars au cours des six premiers mois de l'année dernière. Elles ont connu une croissance de 35%. Les transferts de devises vers l'étranger enregistrent également une forte progression. Les importations de services dits non facteurs se sont élevés au premier semestre à 5,56 milliards de dollars, contre 6,93 milliards de dollars pour toute l'année 2007 et 3,3 milliards de dollars au premier semestre de l'année dernière
Concernant les tendances monétaires, le premier responsable de l'institut d'émission rappelle que les études de la Banque d'Algérie montrent que le taux de change effectif du dinar est proche depuis 2003 de son niveau d'équilibre de long terme. Ce qui est en phase avec l'évaluation du FMI. Ce qui veut dire que le dinar n'est pas surévalué. Le FMI ne demande pas sa réévaluation, contrairement à des informations parues dans la presse. Cela présuppose qu'il ne sera pas réévalué.
Enfin, les crédits à l'économie connaissent une augmentation (5,15%). Les prêts versés au secteur privé à fin juin 2008 représentent 52,95%.
K. R.


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