Une étude publiée en ligne mercredi par le British Medical Journal a fait ressortir l'efficacité d'une bonne hygiène pour limiter la propagation des virus respiratoires, ont rapporté mardi des agences de presse. Des chercheurs, dirigés par Tom Jefferson, membre de la «collaboration Cochrane» (un centre d'informations indépendant sur la santé) pour les infections respiratoires aiguës à Rome, ont passé au crible une soixantaine d'études scientifiques s'intéressant aux «mesures physiques» prises pour interrompre ou réduire la propagation des virus respiratoires. La grande majorité de ces études montrent l'efficacité de ces mesures, que ce soit à l'hôpital ou à la maison, telles que lavage de mains soutenu (plus de 10 fois par jour), lavage de mains avec une solution hydroalcoolique, utilisation de serviettes en papier imprégnées, isolement du malade, utilisation combinée ou non de gants, de masques ou de blouses (pour les travailleurs de la santé). Une réduction de 43% de l'absentéisme à l'école a été obtenu grâce à l'utilisation d'un gel hydroalcoolique pour le lavage des mains, selon une étude qui révèle que des mouchoirs en papier traités avec une solution ont permis à des étudiants qui jouaient aux cartes de ne pas attraper de rhume, à l'inverse de ceux qui n'en utilisaient pas. Une autre étude menée à Hong Kong fait ressortir que l'utilisation de masques par l'entourage d'un malade et un lavage soutenu des mains, dans les 36 heures après l'irruption de la maladie, faisaient décroître la transmission de façon «significative». Un document récent de l'Organisation mondiale de la santé, passé au crible de cette étude, a fait le constat avec regret que le lavage des mains et les masques y sont mentionnés seulement deux fois et l'utilisation de gants et de blouses une fois, «alors que les vaccins et les antiviraux sont cités respectivement 24 et 18 fois».