L'opération de bornage du Parc national du Djurdjura (PND) est terminée. La délimitation du territoire de cette réserve de biosphère est considérée par un ingénieur en agronomie comme une réalisation importante dans la mesure où les responsables veillant sur la protection du patrimoine peuvent intervenir pour mettre fin aux transgressions enregistrées à l'intérieur de ce Parc. “La connaissance des limites juridiques nous facilite l'intervention. La population habitant à proximité du Parc exploite de façon anarchique les richesses, considérant le territoire du Parc comme son propre terrain. Mais à partir de cette année, ceux qui transgresseront les limites de cette aire protégée seront poursuivis en justice», a déclaré cet ingénieur. Dans le cadre de la protection de l'environnement, le PND a envisagé la réalisation d'une unité d'information et de sensibilisation à Tikjda, deux sièges du secteur à Tizi N'Tlata et Aït Ouacif ainsi qu'une maison du Parc à Riche dans la wilaya de Bouira. Les deux sièges seront équipés d'écomusées permettant aux étudiants et aux lycéens de faire leurs recherches dans le domaine de l'environnement et de mieux connaître les spécificités naturelles caractérisant le Djurdjura. La maison du Parc, qui va être implantée au sein même de son territoire, sera composée d'une grande salle de projection, d'un département d'animation et de vulgarisation et d'un autre pour la protection de l'environnement. Le PND, qui veille sur la protection de la faune et de la flore que recèle cette région montagneuse, a lancé également une étude sur la sensibilisation des peuplements aux incendies afin de faire ressortir les zones les plus vulnérables à ce fléau. Une autre étude permettant de faire un inventaire de la végétation dans cette aire protégée a été lancée par le PND. C'est le premier inventaire exhaustif répondant aux normes scientifiques que les bureaux d'études en collaboration avec des chercheurs vont réaliser. Cet inventaire permet essentiellement de rendre compte des variétés existant dans cette réserve afin de mieux les protéger et prévenir les risques, notamment les incendies. Pour rappel, le dernier incendie d'origine criminelle qu'a connu la forêt de Tikjda pendant le mois de Ramadhan a dévasté 240 ha entre maquis et broussailles.