La première édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA), organisée à l'initiative de l'Association des réalisateurs indépendants, avec le soutien du ministère de la Culture, a eu lieu du 3 au 7 octobre à la salle Ibn Zeydoun, à Ryadh El Feth. Plusieurs personnalités des arts et de la culture étaient présentes, dont Ahmed Béjaoui, critique de cinéma et président de la commission de lecture du Fdatic, ainsi que le jury composé de Slimane Benaïssa et Mohamed Bensalah, le réalisateur égyptien Ahmed Atef, le Marocain Mohamed Nadif et le producteur de documentaires palestinien, Nizar Hassan. «L'objectif des rencontres cinématographiques, selon Salim Aggar, président de l'Association des réalisateurs indépendants A nous les écrans, est de créer un espace de rencontres, de débats et d'échanges entre le Maghreb, l'Orient et l'Occident.» Hommage à Mahmoud Darwich et Mustapha El Akkad Au programme de ces journées, qui se sont déroulées à la salle Cosmos et à la salle Ibn Zeydoun de l'Office Ryadh El Feth, figurent seize productions, dont quatre longs métrages et huit documentaires de réalisateurs algérien, français, britannique, afghan, libanais, palestinien, marocain et qatari. Plusieurs documentaires ont été présentés pour la première fois dans la capitale algérienne, parmi eux Hayda Lubnan de Eliane Raheb (Liban), Janoub (Sud) de Nizar Hassan (Palestine), Via via, circulez de Dorine Brun (France), L'invitation au mariage de Hélène Chauvin (France) et Les Sénégalaises et la sénégauloise de Alice Diop (Sénégal). Les organisateurs de cette première édition des JCA ont consacré un hommage particulier à deux personnalités du monde arabe, le poète palestinien de renom Mahmoud Darwich, à travers la présentation du documentaire de Simone Bitton et Elias Sanbar (une coproduction franco-libanaise), et le réalisateur syrien Mustapha El Akkad à travers la projection du documentaire De Alep à Hollywood de Mohamed Belhaj. Rachid Benallal, l'un des plus anciens chefs monteurs algériens Ces journées ont été ouvertes par le court métrage Clandestin de Abdelhamid Krim, dans lequel l'excellent Lyes Salem (réalisateur du film à succès Mascarade) campe le rôle principal. Ce film traite le phénomène de la harga, suivi de la projection du documentaire Ça tourne à Alger 2 de Salim Aggar qui s'intéresse cette fois au parcours de quelques Algériens installés en France. Le temps qui reste du réalisateur palestinien Elia Suleiman et Looking for Eric de Ken Loach ont été présentés lors du dernier Festival de Cannes. Il y a eu également la projection de quatre longs métrages inédits qui sont : Les démons de la ville d'Ahmed Atef (Egypte), L'enfant de Kaboul de Barmak Akram (Afghanistan), Le temps qui reste d'Elia Suleiman et Looking for Eric de Ken Loach. En plus de la projection de films, il a été organisé un atelier sur le montage, dirigé par Rachid Benallal, l'un des plus anciens chefs monteurs algériens, actuellement réalisateur, un grand adepte du court métrage, ainsi qu'une conférence en direction des jeunes cinéastes sur le thème «L'importance du court métrage pour l'avenir du cinéma algérien».