Le recours à la violence ne résoudra jamais le problème du logement, a déclaré hier au siège de la Cour suprême d'Alger le Premier ministre Ahmed Ouyahia, en marge de l'ouverture de l'année judiciaire 2009-2010. «Le citoyen croit que les problèmes (du logement) seront réglés par le recours à la violence», a-t-il indiqué à la presse en allusion aux récents évènements survenus à la cité Diar Echem's, dans la capitale. «Ce n'est pas parce qu'il y a une manifestation qu'on va donner, par un coup de baguette magique, des logements le jour même», a-t-il ajouté. Le Premier ministre a souligné la nécessité pour tous d'avoir un comportement plus serein, ajoutant que «l'Etat est dans l'obligation, dans ce genre de situation, de veiller au respect de la loi». Il a rappelé dans ce contexte que l'Etat a mis en œuvre un programme de 300 000 logements pour l'éradication des habitations précaires. La wilaya d'Alger a bénéficié dans ce contexte d'un programme de relogement dont un premier quota de 5000 unités sera distribué d'ici février 2010. Le Premier ministre a souligné par ailleurs que la corruption nécessite une lutte «permanente» exigeant, à chaque fois des moyens matériels supplémentaires et une législation adaptée.»La lutte contre le fléau de la corruption nécessite à chaque fois des moyens supplémentaires qu'il s'agisse de moyens de police, ou d'un arsenal législatif adapté», a-t-il déclaré. Selon lui, l'instruction donnée par le chef de l'Etat pour le recrutement de 470 élèves magistrats pendant toutes les années du programme quinquennal (2010-2014) «vise à augmenter la capacité de l'appareil judiciaire de 50%». Et d'ajouter que «la lutte contre la corruption a été l'un des tout premiers chapitres abordés par le président de la République dans son allocution à l'ouverture de l'année judiciaire 2009-2010». A propos de l'interdiction d'importer des pièces détachées non fabriquées dans leur pays d'origine, M. Ouyahia a indiqué que c'est une «mesure d'assainissement» qui a pour but de mettre un terme à la pièce détachée contrefaite. Concernant la loi de finances complémentaire (LFC 2009), il a affirmé que les dispositions contenues dans cette loi sont en train d'être soutenues de façon unanime en Algérie.