La grande salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud Mammeri a été, dimanche après-midi, pleine comme un œuf. L'événement est la projection, pour la première fois sur écran, du nouveau film en kabyle de Younès Boudaoud, Nous voilà de retour, et ce, en présence du réalisateur. L'histoire de ce film traite de la tolérance, de la liberté et de la justice, du respect de la femme et d'autres thèmes socioculturels. Des personnalités historiques de notre pays des siècles derniers ont été invitées par le réalisateur pour revenir dans des scènes de fiction, sur l'épopée de Lalla Fadma n'Soumer, la Kahina, Si Moh Oumhand et cheikh Aheddad, pour venir au secours des valeurs originelles de notre culture et société plus que jamais menacées et métamorphosées. Des scènes du film d'un ordre chronologique désordonné, futures et passées, mêlées pour conclure à une fin, à la justice qui a triomphé. Un rêve qui devient réalité en quelque sorte. Ceci, après avoir revisité, l'histoire ancienne de notre pays en traversant les siècles derniers. Le film a été accompagné des poèmes de cheikh Mohand Oulhocine et d'autres proverbes puisés du riche patrimoine berbère. Le générique de Taos Amrouche a plongé l'assistance dans une atmosphère de nostalgie. Le nombre d'acteurs de cinéma qui ont pris part à ce film sont, d'après le réalisateur Younès Boudaoud, au nombre de 159, la majorité d'entre eux est issue de notre communauté en France. Certains sont dans leur première expérience et d'autres sont des professionnels dans le domaine du septième art. Le réalisateur, quant à lui, a affirmé qu'il ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Il compte aller le plus loin possible dans le domaine, surtout après la réussite de son premier film Ma mère m'a dit. Ce nouveau produit cinématographique enrichira le cinéma d'expression berbère qui commence à prendre des ailes.