Le jeune cinéma d'expression amazighe ne cesse de s'enrichir en termes de production de documentaires et de longs métrages. En plus de ceux déjà projetés et connus du large public, d'autres films qui sont en cours de tournage ou de montage le seront dans les tout prochains mois. Cette fois, c'est le jeune cinéaste Younès Boudaoud qui revient avec une autre production, lui qui a déjà connu un certain succès avec son premier film en tamazight Tenayid yemma (Ma mère m'a dit) qui relate les déboires et les déceptions de la jeune Nadia, émigrée en France. La vie de la jeune fille bascula après le décès de sa mère. Cette fois, M. Boudaoud nous offre une nouvelle réalisation également dédiée aux femmes, Nous voilà de retour. Le film sera projeté en avant-première le 8 mars, Journée internationale de la femme, à la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Ce long métrage, dont les scènes ont été tournées dans de nombreuses localités de Kabylie, notamment à Ighil Imoula, Bouzguen, Iferhounen, Icharidhen, a connu la participation de deux cents personnes dont des artistes professionnels. Nous voilà de retour traite particulièrement de la condition féminine. Cette fiction nous plonge dans les péripéties vécues par la femme algérienne en général à travers les siècles, son rôle majeur dans la résistance et le combat contre les différents envahisseurs qui se sont succédé. Pour mieux illustrer l'engagement de la femme algérienne et kabyle en particulier dans les différentes résistances et mouvements d'insurrection, M. Boudaoud nous renvoie dans des scènes bien filmées à toutes nos héroïnes nationales, comme Fatma n'Soumeur, la reine de l'Ahaggar, Tinhinane, et celle des Aurès, Dihia.