L'EN a entamé samedi au Castelet (sud de la France), sa préparation pour la CAN 2010. Les choses sérieuses vont commencer toutefois à partir du 2 janvier, après la fête de fin d'année où le groupe sera au complet avec l'arrivée des quatre retardataires et non des moindres, Madjid Bougherra, Nadir Belhadj, Hassan Yebda et Hameur Bouazza, laissés finalement à la disposition de leurs clubs. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et le sélectionneur national, Rabah Saâdane, ont cédé finalement à la pression de ces clubs, alors que la réglementation est du côté de l'EN. Les réglements de la Fifa exigent des clubs la libération de leurs joueurs internationaux 14 jours avant toute compétition internationale dont la CAN. «Cette décision s'inscrit dans le cadre des bonnes relations entre ces clubs étrangers et la FAF, d'une part, et dans l'optique de permettre aux joueurs de l'EN de disposer de plus de volume de jeu, d'autre part», explique-t-on dans un communiqué publié sur le site de la FAF. Au moment où leurs adversaires disputent des matches amicaux, les Verts vont se contenter, eux, de cinq séances technico-tactiques en terre française avant de se rendre à Luanda quatre jours avant leur baptême du feu contre les Flammes du Malawi. «Je maîtrise bien la méthodologie de l'entraînement et je sais ce qu'il faut pour l'EN en ce moment», justifie Saâdane qui ne sent guère cette CAN, «tombée au mauvais moment». Le driver est passé de la prudence au pessimisme, voire au défaitisme. Il a surpris tout le monde en déclarant, à l'aéroport Houari Boumediene le jour du départ pour Marseille, qu'il ne faut pas s'attendre à des miracles lors de cette grande messe du football continental que l'EN va retrouver après une absence de six longues années. «Cette compétition arrive au mauvais moment pour notre équipe. Nous sortons fatigués des éliminatoires, chose qui me pousse à dire que le peuple ne devra pas s'attendre à des miracles dans ce tournoi. Mais, nous tâcherons de gérer match par match avec l'objectif d'aller le plus loin possible», dira le sélectionneur national qui est allé encore loin en avouant que si cela ne tenait qu'à lui, il fera carrément l'impasse sur cette CAN. «Personnellement, je suis fatigué et saturé après une campagne qualificative longue et éprouvante. J'aurais aimé ne pas être en Angola», lâche Saâdane qui redoute le scénario de 1986 au Caire où les Verts ont quitté précocement la CAN alors qu'ils se sont qualifiés brillamment pour le Mondial mexicain. Est-ce un mauvais pressentiment ou une tactique de la part du patron de l'EN ? Attendons la CAN pour voir…