L'approvisionnement des pharmacies en médicament antiviral Oseltamivir, distribué gratuitement aux malades présentant un syndrome grippal, est toujours en cours et a touché au moins 60% d'entres-elles à l'échelle nationale, a indiqué hier à Alger un responsable du Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo). «L'opération d'approvisionnement des officines en médicament antiviral Oseltamivir est toujours en cours et a touché au moins 60% d'entres-elles à l'échelle nationale», a déclaré le président du Snapo, Messaoud Belambri, soulignant l'existence d'un réseau de 7900 pharmacies couvrant le territoire national. Le président du syndicat a précisé qu'«une opération de coordination entre les différents bureaux de wilaya du Snapo et les directions de la santé publique est toujours en cours pour sensibiliser les pharmaciens sur l'ampleur de cette action, même si, a-t-il tenu à rappeler, l'approvisionnement des pharmacies par le médicament antiviral Oseltamivir n'est pas obligatoire. M. Belambri a, par ailleurs, indiqué que «les pharmaciens ne peuvent remettre ce médicament aux malades que s'ils sont munis d'une ordonnance, sachant que Oseltamivir demeure le seul traitement prescrit dans ce cas». Le président du syndicat a précisé en outre qu'«une fiche d'évaluation est remise chaque semaine à la direction de la santé publique sur le nombre de personnes qui en ont bénéficié». «Les pharmaciens sont sommés de garder une copie de l'ordonnance, pour enregistrer le nom du malade et du médecin et chaque semaine, une fiche d'évaluation est remise aux services concernés», a-t-il ajouté. Interrogé sur le nombre important d'officines qui ne se sont pas approvisionnées de ce médicament dans la capitale, le président du Snapo a relevé la difficulté de ce genre d'opération, exprimant son optimisme quant à leur prochaine implication. Une virée à travers une dizaine de pharmacies d'Alger, notamment dans les circonscriptions de Kouba, Bir Mourad Raïs, Hussein Dey et Alger-centre, a montré que seule une pharmacie est pourvue de ce médicament. Selon la gérante de cette officine, «aucun patient n'est à ce jour venu réclamer ce traitement antiviral». Pour les autres pharmaciens contactés à cet effet, certains ont affirmé leur intention de participer, incessamment, à la campagne de lutte contre la grippe A qui a coûté la vie à 47 personnes sur 746 cas confirmés.