Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a récupéré les trois blessés, le défenseur central Antar Yahia, le milieu offensif Mourad Meghni et l'attaquant Rafik Saïfi. Les trois joueurs seront même retenus pour le premier match de la CAN, lundi après-midi, contre le Malawi. C'est ce qu'a annoncé hier Rabah Saâdane sur les ondes de la Radio nationale. «On a récupéré les trois blessés qui seront parmi les 18 contre le Malawi. On verra à quel moment on les fera rentrer en action. Certains sont à court de compétition, notamment Antar Yahia qu'on doit ménager pour qu'il ne rechute pas. Concernant Chaouchi, il souffrait juste d'une petite béquille qui ne l'a pas empêché de s'entraîner», a signalé Saâdane qui ne compte donc pas aligner d'entrée lundi ces trois éléments clés. On lui prête déjà l'intention de faire jouer Hassan Yebda comme milieu offensif et Karim Matmour comme second attaquant derrière Abdelkader Ghezzal, alors que Yahia devra être remplacé par Samir Zaoui ou Abdelkader Laïfaoui. «Saïfi fait partie de l'action de déstabilisation par naïveté» Questionné sur les soupçons qui pèsent sur Rafik Saïfi, considéré comme la taupe des journalistes dans le groupe, le sélectionneur national ne nie pas que le joueur fait partie de l'action par naïveté, sans pour autant l'accuser. «Saïfi fait partie de l'action de déstabilisation par naïveté ou sincérité et les choses ont été amplifiées par la presse. Aucun joueur n'est en tout cas accusé de taupe. Personne n'est visé. On a responsabilisé tout le monde et tout est rentré dans l'ordre», a indiqué le patron de l'EN qui crie au complot et à une campagne de déstabilisation orchestrée de l'extérieur pour casser le groupe. «On dérange car on a instauré un mode de fonctionnement professionnel en équipe nationale. Je n'ai ressenti aucun malaise dans le groupe. Les joueurs ont énormément mûri et le groupe vit bien. En toute sincérité, le groupe n'a jamais été aussi serein, responsable et uni», a-t-il ajouté. «Les Malawites sont bien organisés, ils vont nous poser des problèmes» S'agissant des adversaires des Verts en Angola, Saâdane estime que le Malawi est moins nanti individuellement et techniquement. «Le Malawi a un potentiel relativement en dessous. C'est une équipe qui est toutefois disciplinée et très organisée. Elle peut nous poser des problèmes. Les Maliens sont incontestablement les meilleurs du groupe sur le plan individuel, mais ils ont des lacunes sur le plan défensif et ils ont perdu leur meilleur gardien de but pour blessure. Quant aux Angolais, ils ont énormément progressé et ont bien préparé cette CAN au Portugal. Ils ont aussi l'avantage de jouer chez eux», dira le driver des Verts, qui redoute énormément les conditions climatiques sévissant en Angola, surtout le fort taux d'humidité. «On doit changer notre style de jeu à cause du climat» Pour faire face à ces facteurs extrasportifs, Saâdane préconise un autre style de jeu basé essentiellement sur la conservation du ballon. «On doit changer notre style de jeu à cause du climat et on a travaillé dessus durant notre stage de préparation qui était excellent sur tous les plans. Il faut adapter notre manière de jouer au climat. Si on maintient notre forte vitesse de jeu, on perdra beaucoup d'énergie et on aura des difficultés à terminer les matches. On doit jouer lentement et accélérer quand il le faut. On doit surtout garder longtemps le ballon et rester tout le temps bien concentrés. Ce sont là les clés de la réussite durant cette CAN», souligne Saâdane dont les favoris durant cette compétition sont la Côte d'Ivoire, le Cameroun, finaliste malheureux de la dernière édition et le Ghana qui a terminé troisième chez lui en 2008. «La Côte d'Ivoire, le Cameroun et le Ghana sont les favoris, le plus dur reste à faire pour nous» «Les favoris pour moi sont la Côte d'Ivoire, le Cameroun et le Ghana. En ce qui nous concerne, on fera tout pour réussir notre retour sur la scène africaine. J'aimerais bien gagner cette CAN et jouer ainsi le maximum de matches, ce qui va nous permettre d'améliorer notre jeu en prévision du Mondial. Si par malheur on échoue, on doit réagir positivement. Il faut penser à l'avenir. Notre équipe doit être présente aux prochaines coupes d'Afrique ainsi qu'au Mondial 2014. Le plus dur reste à faire pour nous, à savoir se maintenir au niveau actuel», affirme le sélectionneur national, déterminé à honorer jusqu'au bout son contrat qui s'achèvera à la fin du Mondial 2010, quels que soient les résultats qui seront réalisés cet hiver en terre angolaise.