La grève des praticiens de la santé publique se poursuit au niveau des structures sanitaires de la wilaya d'Oran.L'appel lancé par les deux syndicats autonomes, majoritairement implantés aussi bien au niveau du CHUO que de ses structures annexes, a été largement suivi, affirment des médecins adhérents au SNPSP, précisant que le bureau national de cette formation tiendra aujourd'hui, à Alger, une rencontre d'évaluation de la situation après bientôt trois semaines d'arrêt de travail. Mis à part le service minimum qui est assuré au niveau de certains services et de certaines structures de proximité implantées dans les 26 communes de la wilaya, les actes médicaux sont suspendus en attendant l'évolution de la situation. «Les urgences médicales et chirurgicales sont assurées conformément au plan du service minimum communiqué à la direction de la santé et à l'administration du centre hospitalo-universitaire. Il est de notre devoir d'assurer les prestations d'urgence et de notre droit de défendre la plateforme de revendications nationale», affirment des sources syndicales qui ne manquent pas de souligner que la rencontre du bureau national pourrait déboucher sur un durcissement du mouvement. En attendant l'évolution de la situation, plusieurs établissements publics de proximité continuent d'assurer un minimum de leurs prestations. Au niveau de la clinique obstétrique du Point du jour, seules les interventions d'urgences (accouchements et autres) sont assurées, alors que les rendez-vous pour les autres actes médicaux (visites de contrôle et de suivi de l'évolution des grossesses) sont reportés à une date ultérieure, «jusqu'à l'arrêt de la grève», affirme un médecin de cette structure. La même ambiance est vécue par les centres de proximité d'El Barki et de Cave Gay où seuls les soins infirmiers (injections, bandages, nettoyage de plaies et autres) sont assurés. Un médecin rencontré à la polyclinique de Gambetta affirmera pour sa part que le mouvement pourrait se durcir dans les prochains jours, puisque des syndicats représentant d'autres corps de la santé menacent de recourir eux aussi à des arrêts de travail.