La protestation des citoyens au niveau des différentes localités de la wilaya de Béjaïa ne cesse de prendre de l'ampleur, au point où elle est devenue un nouveau phénomène dans la région. Hier encore, c'était les citoyens du village Iderakène (commune de Timezrit) qui ont paralysé la circulation routière, en déclenchant un mouvement de grève et en procédant même à la fermeture de la RN26 au niveau du quartier agricole dès la matinée. En effet, ce n'est pas la première fois que les citoyens de cette même localité recourent à une action pareille, à cause des différents problèmes auxquels ils sont confrontés depuis maintenant plusieurs années. Accusant un manque flagrant en ce qui concerne les projets de développement local, la population n'a pas pour autant cessé d'interpeller les autorités locales pour une meilleure prise en charge de leur quotidien, à travers la réalisation de certains projets de première nécessité, tels que les routes, l'eau, l'électricité, l'aménagement urbain et autres. Mais voilà que faute d'interlocuteur, les citoyens n'ont trouvé d'autres moyens que de recourir à des actions de protestation afin de convaincre les élus locaux ainsi que les responsables de la daïra de prendre en charge leurs revendications. C'est ce que nous diront les protestataires en affirmant : «Cela fait maintenant plusieurs années que nous sommes confrontés à divers problèmes, sans que pour autant que les autorités locales s'inquiètent de notre situation. Nous vivons un calvaire au quotidien à cause du manque flagrant de projets de développement local. A commencer par l'état des routes qui ne répondent plus aux normes. Elles se trouvent depuis plusieurs années dans une situation très dégradée. Pourtant, nous avons saisi à maintes reprises les services concernés de l'APC et de la daïra pour leur réfection, mais rien n'a été encore fait jusqu'à ce jour. Notre village est lésé au point où il y a une absence totale de projets. Les citoyens vivent d'énormes problèmes liés au manque de l'eau potable. Cela dit, sans oublier les autres préoccupations, telles que le logement, l'électricité, l'assainissement et autres. C'est pour cette raison que nous avons décidé de réinvestir la rue afin de convaincre les responsables locaux de répondre à nos attentes. D'ailleurs, on a tenu déjà une action pareille depuis quelques mois où, à l'époque, les autorités nous ont fait des promesses qui ne sont pas encore tenues à ce jour. Notre village a besoin d'un plan d'aménagement et de projets afin de sortir de l'isolement que nous vivons depuis plusieurs années. Nous sommes convaincus que ces revendications sont notre droit absolu et nous irons jusqu'à leur aboutissement.» De son côté, le chef de la daïra a affirmé au sujet des revendications des citoyens qu'une enveloppe qui avoisine les cinq milliards de dinars a été déjà dégagée pour lancer certains projet au niveau de la commune. Mais voilà, les entreprises font défaut, puisque certaines sociétés ne répondent pas aux sollicitations des responsables locaux. Néanmoins, il a tenu à rassurer que les problèmes seront pris en charge dans les meilleurs délais et il n'y a pas lieu de s'inquiéter. A signaler enfin que la fermeture de cette route a engendré un grand encombrement en ce qui concerne la circulation routière, puisque les usagers ont été contraints de rebrousser chemin et prendre une autre route pour rejoindre leur destination.