La direction de la concurrence et des prix a établi 33 957 PV pour diverses infractions de commerçants durant l'année 2009. Le taux d'infraction est estimé à plus de 28%. Une quantité de 171 tonnes et 681 kg de divers produits a été saisie, selon la même source. On apprend également que pas moins de 1707 magasins ont été fermés pour de multiples motifs, dont le manque d'hygiène et le défaut de révision. C'est ce que nous a indiqué hier le directeur de la direction de la concurrence et des prix de la wilaya d'Alger dans un entretien accordé à notre journal. Il faut noter que 180 000 commerçants animent le tissu commercial de la wilaya d'Alger. Les services de la DCP ont effectué un contrôle auprès de 119 098 opérateurs, soit un taux de 71%. Un contrôle qui a donné lieu à l'établissement de 33 957 PV pour diverses infractions. La DCP a mené ces actions de vérification en tenant compte d'objectifs précis. Le premier, «de loin le plus important», selon le directeur de la DCP, concerne la réduction des risques alimentaires afin de préserver la santé du consommateur. Le deuxième objectif est relatif à la maîtrise de la sécurité des produits. A titre d'exemple, notre interlocuteur cite les produits cosmétiques et d'hygiène, les pièces détachées et électroniques, ainsi que la friperie. Sur les 12 401 commerçants en activité, 9490 ont été contrôlés, soit un taux de 75,71%, dont 1313 d'entre eux ont fait l'objet d'un PV. L'étiquetage Le contrôle se rapportant à l'obligation de l'information, notamment l'étiquetage et la publicité des prix (affichage), reste le plus difficile pour les services de la DCP. Ainsi, sur 49 195 opérateurs, 14 407 ont reçus des PV. Le commerce informel prend des proportions alarmantes. Sur 8759 commerçants, 2057 PV ont été signés pour activité non déclarée. Quant aux activités de commerce extérieur, sur 1605 importateurs recensés au niveau de la wilaya, 972 d'entre eux ont été contrôlés, soit un taux de 59,8%, et 501 PV d'infraction ont été signés. Le manque d'effectif au niveau de la Dcp est une vraie contrainte, étant donné le tissu commercial qui ne cesse de se développer. La prolifération du commerce informel, véritable coup dur pour l'économie nationale, a pris une telle ampleur qu'il est devenu très difficile de l'éradiquer, voire d'y mettre fin, tente-t-on de saisir de la discussion avec le premier responsable de la DCP. Il a expliqué que plusieurs parties doivent jouer un rôle dans cette lutte contre l'informel. S'agissant de la commercialisation des produits défectueux à l'origine d'accidents domestiques, comme les chauffages, cela relève, ajoute-t-il, d'une manière ou d'une autre d'un manque de conscience.