L'installation des membres du comité de suivi du commerce extérieur devra intervenir dans les prochains jours, selon le directeur général de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), Mohamed Bennini. Institué le 30 décembre 2009 par un décret exécutif n°09-429, cette structure aura à jouer un rôle important en matière de suivi et d'analyse des opérations de commerce extérieur. Le directeur général d'Algex a indiqué que les ministères représentés au sein de ce comité devraient également désigner leurs délégués. Une opération qui nécessite du temps pour se concrétiser, soutient-il, sachant que le secrétariat du comité de suivi du commerce extérieur sera installé au niveau de l'agence Algex, tel qu'il a été stipulé dans le décret exécutif. La mission de cette structure stratégique est très attendue par les pouvoirs publics, a relevé notre interlocuteur. Depuis la libéralisation du commerce extérieur au début des années 90, la facture des importations n'a pas cessé d'augmenter, au détriment de la production locale complètement déstructurée. Les douanes algériennes ont évalué récemment les mesures de régulation des importations prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009. Il a été souligné que s'il n'y avait pas l'intervention des pouvoirs publics, la facture d'importation aurait atteint les 56 milliards de dollars au lieu de 39,1 milliards de dollars. Une facture qui serait au-delà des rentrées en devises, estimées, en 2009, à 46 milliards de dollars. Dans ce contexte, il apparaît clairement que la mission du comité de suivi des opérations du commerce extérieur est plus que stratégique. Cette structure est investie du pouvoir de proposer toute mesure d'assainissement, de régulation de l'activité de commerce extérieur, ainsi que d'évaluer périodiquement les données concernant ce domaine. Le comité, présidé par le ministre chargé du commerce extérieur ou son représentant, est composé des représentants de divers ministères et organismes. Il compte en son sein des représentants du ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, de la défense nationale, des Affaires étrangères, des Finances, de l'Industrie et de la promotion des investissements. Des représentants des ministres des transports, de l'Agriculture, de la Santé, de la PME font partie du comité. Il regroupe également des responsables de la Banque d'Algérie, de la gendarmerie nationale, de la sûreté nationale, du Centre national du registre du commerce ainsi que de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie. Les représentants des ministres et des organismes concernés au sein du comité doivent avoir au moins le rang de directeur, selon le texte de loi. En prévoyant tant de membres, l'Etat veut disposer de l'ensemble des données et informations inhérentes au secteur du commerce extérieur, ce qui donnera la possibilité de prendre des décisions importantes tout en anticipant sur leurs conséquences sur la société. Il y a lieu de présiser que dans le cadre de ses travaux, le comité peut solliciter des experts compétents dans le domaine des systèmes d'information et d'analyse économique pour l'assister et participer à titre consultatif à ses réunions. Un système de prise de décision Dans le cadre de la prise en charge des missions du comité, il est créé un système d'aide à la décision, désigné sous le terme «le système». Le système en question constitue, au sens des dispositions du décret, un point d'accès au système d'information sur le commerce extérieur à l'effet de collecter toutes informations ayant trait au commerce extérieur et de disposer d'un entrepôt de données, alimenté par les différentes sources des institutions concernées par ce domaine. Les administrations, les institutions et les opérateurs économiques concernés par les opérations de commerce extérieur sont tenus également de fournir, en temps réel, les informations concernant le commerce extérieur.