La direction de la santé de Annaba a tenu à démentir la rumeur affolante faisant état du décès entre dimanche et mardi de 7 bébés infectés par la bronchiolite au sein du service pédiatrique de l'établissement hospitalier spécialisé d'El Bouni (wilaya de Annaba). Le directeur de wilaya de la santé de Annaba a réagi hier aux rumeurs selon lesquelles sept bébés seraient décédées de bronchiolite aiguë en 48 heures dans un hôpital spécialisé en pédiatrie à El Bouni. Selon ce responsable que nous avons contacté hier, des décès de nourrissons et d'enfants en bas âge qui avaient contracté ce qui s'était avéré une forme de bronchiolite aiguë ont effectivement été enregistrés au niveau de l'établissement hospitalier en question, mais non pas dans les dernières quarante huit heures, comme rapporté. Toujours selon le directeur de la santé, le triste bilan des décès de bébés dus à ce type d'affection virale a été établi sur la base des statistiques d'une période de huit mois, c'est-à-dire entre le 1er juillet 2009 et le 28 février 2010. Ne cachant pas son inquiétude face à ce bilan qu'il qualifie de «désolant et de regrettable», Mestouri Moundji écarte toutefois l'existence d'une épidémie de grippe ou autre et affirme que les décès enregistrés sont dus à des prises en charge tardives, les jeunes patients ayant été présentés à l'admission au niveau du service pédiatrique de l'EHS d'El Bouni en phase critique. «Cet établissement dessert les cinq wilayas de l'extrême est algérien et il arrive que des bébés venant de Souk Ahras, de Guelma, de Tébessa ou d'El Tarf pour un traitement en ambulatoire s'avèrent être atteints de maladies virales et donc admis en urgence.» Et d'ajouter : «Bien que traités convenablement juste après leur prise en charge par les médecins du service, certains de ces patients, qui viennent généralement de milieux défavorisés, ne survivent malheureusement pas à l'affection parce que plus rien ne pouvait être fait pour eux. Mais je le répète, il n'y a pas eu de propagation de la bronchiolite à El Bouni ; il n'y a eu que des cas isolés.»