La cour criminelle de Batna a prononcé en fin de semaine de lourdes peines contre des éléments appartenant aux groupes terroristes. En cavale, B. M. âgé de 36 ans et F. Z. du même âge ont été condamnés chacun à 20 ans de prison ferme, une lourde peine assortie d'une amende d'un million de dinars pour appartenance et soutien aux groupes armés. Selon l'arrêt de renvoi, les deux mis en cause accusés d'apologie du terrorisme avaient pour mission la reproduction et la distribution de documents manuscrits et audiovisuels incitant à l'exercice d'actes barbares dans la région. Deux autres individus encourent une peine de 3 ans d'emprisonnement assortie de 5000 DA d'amende. Il s'agit respectivement de A. B. âgé de 37 ans et de A. M., 26 ans, accusés d'assistance logistique aux terroristes. La même juridiction a prononcé un non-lieu en faveur du dénommé M. B., 27 ans, jugé pour non-dénonciation de son frère terroriste en cavale. Certains de ces accusés ont avoué avoir procédé au vol de cartes nationales d'identité des services de la daïra de Merouana, devant servir de documents facilitant l'acquisition de puces de téléphone mobile au profit des terroristes de katibet Elmaout qui écumait les maquis des Aurès. Dans le même ordre d'idées, les forces héliportées de l'ANP déclenchent une vaste opération de ratissage visant la purification de la région des derniers éléments terroristes qui ont refusé de suivre la voie de la réconciliation nationale. Des sources locales concordantes soulignent qu'une unité d'élite antiterroriste engage depuis un certain temps une opération de ratissage dans les régions de Merouana et de Oued El ma en particulier. Simultanément, l'artillerie pilonne profondément les maquis de Chelaalaa. Une maison abandonnée pilonnée L'on apprend par ailleurs qu'une maison abandonnée abritant un groupe terroriste composé de quelque 6 individus dont deux femmes a été bombardée par les éléments de l'ANP après l'échec d'une série de négociations entretenues avec les terroristes. Toujours dans la région de Batna, à Oued Sidi Slimane, une petite localité montagneuse située dans les environs de N'gaous, une mine antipersonnel a été démantelée par une unité spéciale de l'ANP ; l'engin explosif a été, selon une source militaire, enfoui dans un sentier très fréquenté par les services de lutte antiterroriste. Soulignons que de nombreux citoyens, dans l'ensemble des bergers, ont été victimes de l'explosion de plusieurs mines antipersonnel dissimulées par les terroristes en de nombreux points. Par ailleurs, un individu a été arrêté dans la région ouest de Batna à bord de son véhicule transportant une quantité importante de denrées alimentaires et d'autres effets destinés aux groupes armés encerclés dans la région de Merouana. Notons que d'après les aveux de nombreux terroristes repentis, les résidus des ex-GSPC activant dans la région de Batna, accusent un énorme déficit en effectifs, ce qui explique le recours aux enfants de terroristes abattus pour combler le manque ressenti dans leurs rangs.