À leur sortie de la prison de Lambèse, après y avoir purgé une peine pour activité terroriste, les éléments de ce groupe sont restés en contact et ont programmé des attentats dans la région de Batna, à l'exception de Barika que la direction de l'organisation terroriste a voulu épargner pour en faire une zone de repli. La cour de Batna a rendu, hier, en fin de journée son verdict dans l'affaire du groupe terroriste “Kalachnikov”. Après une séance de délibérations qui a duré 7 heures, les juges ont prononcé deux peines capitales par contumace, une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de un million de dinars et trois relaxes. En effet, les deux terroristes toujours en fuite, L. Houari et L. Abdou, ont été condamnés à la peine capitale alors que A. Chérif, le conducteur du véhicule utilitaire, a écopé de 10 ans de prison ferme avec une amende de un million de dinars. Les trois autres prévenus B. Rachid, H. Zaïdi et B. Salim ont bénéficié d'une relaxe. Les quatre accusés, présents à l'audience, ont nié devant les juges leur implication dans une quelconque entreprise terroriste. A. Chérif, le chauffeur, s'est présenté comme chauffeur de taxi clandestin se défendant d'être au courant, avant son interpellation, de l'appartenance des deux accusés en fuite à une organisation terroriste. Pourtant, selon les éléments de l'enquête, il a connu L. Houari et L. Abdou, alias Abu Souleiman dans la prison de Lambèse. Si lui était poursuivi dans une affaire de droit commun, les deux premiers, affiliés à la katibat El-Maout du GSPC, étaient en prison pour purger des peines dans une affaire de terrorisme. À leur sortie de prison, ils sont restés en contact et ont programmé des attentats dans la région de Batna, à l'exception de Barika que la direction de l'organisation terroriste a voulu épargner pour en faire une zone de repli. L'autre dénominateur commun qui les lie est leur ville d'origine, soit Barika. Le complément des investigations a abouti à la conclusion selon laquelle B. Rachid, B. Salim et H. Zaïdi n'étaient pas présents dans le véhicule intercepté par les forces de sécurité la nuit du 2 avril 2006 à Tilatou, mais ils ont été cités au cours de l'enquête préliminaire par le chauffeur A. Chérif. Pour rappel, l'affaire remonte à la nuit du 2 avril 2006 lorsque les éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté dans la commune de Tilatou, entre Barika et Aïn Touta, au sud de la wilaya de Batna, un véhicule utilitaire que conduisait A. Chérif qui avait refusé auparavant d'obtempérer lors d'un premier barrage. Après le contrôle du véhicule, les gendarmes trouveront un sac à dos et une crosse d'une arme automatique, soit une Kalachnikov. Lors de l'enquête préliminaire, A. Chérif avoua que les effets appartenaient à 5 clients qu'il avait déposés à la sortie ouest de Tilatou. Les forces de sécurité en arrêteront 3, alors que les 2 autres sont toujours en fuite. F. Lamia