Rien ne va plus chez les travailleurs de la Munatec de l'éducation à Tizi Ouzou. La colère qui couvait au sein de la Munatec a pris une courbe ascendante, et les travailleurs ont enclenché un mouvement de grève depuis quelques jours afin de se faire entendre. Les revendications mises en avant sont multiples. Elles vont de la situation socioprofessionnelle à la situation financière en passant par les conditions de travail, la dotation du centre en matériel et fourniture, etc. Sur le plan socioprofessionnel, la section syndicale de la Munatec, affiliée à l'UGTA, réclame le règlement de toutes les situations administratives des travailleurs, l'avancement de catégorie, section et échelon, dont certains travailleurs sont restés dans la même catégorie depuis trente ans. A ce propos, la section cite le cas d'un travailleur que les syndicalistes estiment être «victime d'un mépris qui ne dit pas son nom». Sur le plan finances, la section revendique la révision de la convention de branche qui doit s'adapter avec toutes les augmentations de salaires décidées par les pouvoirs publics. Les autres revendications ont trait aux déplorables conditions de travail. Dans sa plate-forme de revendications, la section syndicale réclame des travaux de réfection du centre (salle d'eau, dératisation, réfection de la peinture, des archives entassées dans des armoires vétustes…). Aussi, les travailleurs qui refusent d'engager une quelconque négociation sans la présence de l'instance syndicale UGTA de Tizi Ouzou exigent de doter le centre de la Munatec en moyens et matériels nécessaires à son bon fonctionnement. Même les moyens de communication (téléphone, fax) n'ont pas fonctionné depuis longtemps. En attendant d'avoir une oreille attentive, la grève se poursuit.