Le programme relatif à l'éradication de l'habitat précaire à travers la wilaya de Constantine est toujours en cours. En effet, la deuxième phase de l'opération relative au relogement des centaines de familles, qui occupent des maisons précaires, situées au niveau de l'avenue Roumania, en bordure de Oued Rhumel, lancée le mois écoulé, débutera samedi prochain. Ainsi, d'autres familles, qui vivaient dans des bâtisses construites anarchiquement, seront évacuées vers leurs nouveaux appartements, situés dans la nouvelle ville Ali Mendjeli. L'opération relative au tirage au sort sera effectuée, demain jeudi, au niveau du centre culturel Benbadis, sous l'assistance des services de la daïra de Constantine. Selon une source proche du dossier, le nombre des familles qui sont concernées par l'opération de relogement est 800. Un chiffre contesté par plusieurs personnes non recensées lors du passage des membres de la commission officielle. Les contestataires avancent qu'ils ouvrent droit au relogement. Rappelons que 27 familles ont été relogées, lors de la première phase de l'opération en question. Dix-sept familles ont bénéficié de F3, alors que les dix restantes, composées chacune de 4 personnes et moins, ont eu droit à des F2. Les nouveaux logements sont situés à Ali Mendjeli. Selon une source de la commission chargée de la liste des bénéficiaires, 20 noms ont été rejetés de la liste finale. Comme prévu, les habitants, qui n'ont pas bénéficié de logement, n'ont pas caché leur colère au cours du tirage au sort. La situation s'est aggravée, le 6 mars dernier, lors de l'opération d'évacuation. Une émeute a éclaté. Bilan : le chef de cabinet du wali, deux représentants des services de l'urbanisme et des policiers ont été blessés, en plus de l'arrestation de plusieurs émeutiers. Il est à rappeler que 5000 logements seront octroyés aux habitants de plusieurs quartiers concernés par le programme d'éradication des habitations précaires. Parmi ces quartiers, figure Bentelis. En attendant l'entame de la deuxième phase de relogement, le risque de l'éclatement d'une nouvelle échauffourée n'est pas à écarter.