Les transporteurs de voyageurs assurant les différentes dessertes de la daïra d'Amizour dans la wilaya de Béjaïa ont procédé dans la nuit de lundi à mardi à la fermeture de l'axe routier menant vers les régions limitrophes, telles que Feraoun, Kendira et Boussalam, et ce, afin d'afficher leur colère et leur opposition quant à la décision prise par les responsables de l'APC d'Amizour de supprimer un arrêt de bus qui se trouve à côté du tribunal de cette localité. En effet, tout a commencé lundi dernier, lorsque les transporteurs de voyageurs assurant les différentes dessertes telles que Feraoun, Kendira, Barbacha, Boussalem et Béjaïa ont déclenché un mouvement de grève illimitée, et ce, pour afficher leur opposition quant à la décision prise par l'APC quelques jours avant, avec la suppression d'un arrêt de bus qui se trouve juste à côté du tribunal, pour des raisons sécuritaires. Une décision qui n'a pas été du goût des propriétaires des bus qui ont vite procédé à un arrêt de travail. Mieux encore, les transporteurs ne se sont pas arrêtés dans cette action, puisque dans la nuit de lundi, ils ont procédé à la fermeture de la RN75 menant vers Sétif en passant par Kendira et Barbacha. Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à réagir de cette manière, le représentant des protestataires dira : «C'est la faute à l'APC qui a procédé à la suppression d'un arrêt de bus à côté du tribunal que nous jugeons d'une grande importance pour notre mission, étant donné que ce lieu est considéré comme un point de repère entre les transporteurs de voyageurs ainsi que les usagers. Les raisons invoquées par les responsables de l'APC ne sont pas convaincantes, étant donné que cet arrêt de bus ne constitue aucun risque ou danger pour la sécurité. C'est pour cette raison que nous avons décidé de déclencher une grève illimitée pour exiger d'annuler cette décision et de rendre cet arrêt de bus à son état initial. Mieux encore, nous sommes décidés à aller jusqu'au bout de nos revendications.» De son côté, le premier magistrat de la commune, en l'occurrence Mammeri, dira : «Effectivement, nous avons procédé à la suppression de cet arrêt de bus qui se trouve à côté du tribunal pour des raisons sécuritaires et pas pour autre chose.» Devant le mouvement de grève enclenché par les transporteurs de voyageurs ainsi que la fermeture de la RN75, une grande perturbation a été constatée dans la journée de lundi et mardi à Amizour, où tout était paralysé par cette grève, au point où les élèves et les travailleurs ont trouvé d'énormes difficultés pour rejoindre leur destination, alors que la majorité d'entre eux a été contrainte de rebrousser chemin. Il est à signaler que jusqu'à la mi-journée d'hier, la RN75 demeurait toujours fermée à la circulation.