Le vent de contestation qui souffle sur l'Assemblée populaire communale de Tizi Ouzou ne semble pas en passe de s'estomper. En effet, depuis que le Rassemblement pour la culture et la démocratie ( RCD) de Saïd Sadi a décidé de retirer ses quatre élus au début du mois en cours, la situation n'a pas évolué d'un iota. Bien au contraire, elle est face à un véritable imbroglio. Contrairement à ce qui a été rapporté ici et là, le RCD n'a pas retiré ses élus de l'Assemblée. Le vice-président, les deux délégués ainsi que le président de la commission des finances ont été retirés seulement de l'exécutif. Ceci dit, ils siègent toujours au sein de l'Assemblée. Cette précision nous a été faite hier par le président du bureau régional du RCD, Hamid Maakani, qui a ajouté que la décision de retrait des quatre élus a été dictée par «l'opacité et la non-concertation des élus dans la gestion des dossiers lourds comme celui de la gestion des ordures ménagères, la gestion du personnel, du parc et des magasins...». Ceci dit, c'est le P/APC, élu FLN majoritaire, qui est montré du doigt et accusé de gérer en solo. Notre interlocuteur ajoute : «Vu le marasme ambiant, nous avons décidé de retirer nos élus de l'exécutif. Mais nous restons au sein de l'Assemblée pour être toujours à l'écoute de la population et l'accompagner afin de trouver ensemble des solutions aux retombées nées de cette gestion désastreuse.» Que fera donc le RCD maintenant qu'il n'est plus représenté au sein de l'exécutif ? M. Maakani dira : «Pour l'instant nous attendons pour voir l'évolution de la situation et ce que ferons les élus.» Vu la situation actuelle de l'Assemblée, les élus ayant démissionné doivent être remplacés. Le FLN va-t-il se contenter de repêcher ses propres éléments pour pallier le vide laissé par les élus de Saïd Sadi ou bien va-t-il composer avec le FFS qui est aussi bien représenté au sein de cette même Assemblée. Il semblerait, selon certaines informations que nous n'avons pas pu confirmer, que des tractations existent. Mais les observateurs les plus avertis estiment que le parti d'Aït Ahmed n'ira pas jusque-là, d'autant que la gestion de cette collectivité est sous la loupe des services des finances. C'est un véritable imbroglio que celui dans lequel baigne l'APC de Tizi Ouzou qui a été éclaboussée durant ces derniers mois par plusieurs affaires.