Un incendie s'est déclaré lundi aux environs de 16h30 dans l'ancienne partie du marché 8 Mai 1945, implanté au centre-ville de la commune de Aïn Benian. Selon les commerçants, un court-circuit serait à l'origine de ce sinistre qui a endommagé trois boutiques, à des degrés différents. Le magasin où le feu a pris naissance a subi beaucoup de dommages, malgré sa constitution en charpente métallique. Spécialisé dans la vente des effets vestimentaires pour femmes, le locataire a perdu toute la marchandise qui y était stockée. Les deux autres boutiques voisines ont subi aussi quelques dommages. Par endroits, les façades ont été détruites. La toiture du marché a subi des dégâts. Le lendemain matin, les locataires touchés par l'incendie continuaient à nettoyer les lieux du sinistre pour une éventuelle reprise d'activité. Si les dégâts matériels ne sont pas importants, c'est grâce à l'intervention rapide des éléments de la Protection civile, dont l'unité est à 300 m du théâtre des événements et qui ont été alertés à temps, indique-t-on. Lutter contre le feu n'a toutefois pas été de tout repos, témoignent les locataires. En fait, la Protection civile avait du mal à se rendre jusqu'au lieu du sinistre, au beau milieu du marché. Pour cela, il a fallu sommer les vendeurs occupant les couloirs de circulation de lever leurs tables qui obstruaient le passage même aux clients habitués des lieux. Les commerçants rappellent d'ailleurs qu'ils ont à maintes fois saisi les services de l'APC à ce sujet, mais sans que leurs doléances ne soient suivies d'effets à ce jour. «Heureusement que l'incendie ne s'est pas déclaré un peu plus bas, sinon ça serait la catastrophe !», indique un vendeur. Au moment où des locataires aidaient les éléments de la Protection civile à éteindre le feu, des gens ont profité pour voler, signale-t-on. Au marché 8 Mai 1945, ce n'est pas la première fois que les vendeurs assistent à ce genre d'accident. «Je crois que c'est la cinquième fois qu'on enregistre un incendie dans le marché depuis son ouverture au début des années 1990», se rappelle un commerçant. Le marché fait travailler officiellement 130 personnes répartis équitablement en deux parties. Chaque boutiquier a aménagé son local comme il l'entendait, ce qui a donné un ensemble hideux. L'endroit ressemble beaucoup plus à un bidonville, avec de la tôle comme toiture et des fils électriques qui vont dans tous les sens. Les trabendistes ont compliqué la situation en occupant les principales voies de circulation.