La reconstitution des faits de l'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, s'est effectuée hier au niveau du siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). L'auteur du crime a été transféré par les éléments de la sécurité de la prison de Serkadji, où il est incarcéré, à la DGSN. La défense du colonel Oultache, les avocats Youcef Dilem et Tayeb Belarif, et l'avocat de la famille Tounsi, Mohamed Beraoui, ont assisté à cette séance de reconstitution qui s'est déroulée en début de matinée d'hier, selon nos sources. La personne campant le rôle de la victime a été choisie par le juge d'instruction près le tribunal de Bab El Oued, un homme qui ressemble au défunt, nous précisent des sources juridiques. Cela s'est effectué en présence des directeurs centraux de la sécurité nationale qui étaient présents lors de l'assassinat de Ali Tounsi, le 25 février. Le chef de cabinet et l'inspecteur général de la DGSN ont également assisté à la reconstitution. Selon les informations en notre possession, le colonel Oultache a admis l'accusation d'assassinat du directeur général de la sûreté nationale. Selon lui, il s'agit de légitime défense, car le patron de la DGSN voulait l'agresser avec un objet utilisé pour ouvrir les enveloppes et se trouvant sur son bureau, et ce, suite à une vive altercation. Pour se défendre, le colonel Oultache a été contraint de tirer deux fois avec son arme à feu. Le juge d'instruction près le tribunal de Bab El Oued a accusé Chouaïb Oultache, ancien directeur de l'unité héliportée de la sûreté nationale, d'assassinat avec préméditation de Ali Tounsi. Le juge devrait entendre, après la reconstitution des faits, des témoins, dont le nombre serait de 30. Parmi eux, il y aura, entre autres, des membres de la famille de la victime et de l'auteur. Et ce, pour situer les contours de cette affaire qui a défrayé la chronique.