Encore une fois, l'association culturelle Tigdjedit N'ath Zaïm, de la commune de Maâtkas, 20 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, s'est distinguée par ses activités culturelles pérennes. Ainsi donc, des journées d'études sur la poterie et son patrimoine historique en Kabylie ont été organisées au village Ath Zaïm. Le coup d'envoi a été donné vendredi matin. A cette occasion, un riche programme a été tracé et c'est tout le village de Maâtkas qui s'est mobilisé pour réussir l'évènement. Selon des membres actifs de l'association, l'objectif de ces journées est, tout d'abord, la préservation de ce patrimoine qui est en proie à une déperdition certaine. Pour la journée de vendredi en guise d'ouverture, un documentaire, datant de 1986 sur les différentes techniques de la fabrication de divers objets de poterie ainsi que leurs symboles, a été projeté au public, en présence d'une foule nombreuse, venue des quatre coins de Tizi Ouzou, et des autorités locales. Par la suite, une conférence a été animée par le chercheur universitaire et archéologue, le professeur Abdelkader Ben Sallah, sous le thème «L'histoire antique de la Maurétanie en général et celle de Tipaza en particulier». D'autres éminents chercheurs universitaires devaient aussi animer diverses communications liées à la culture berbère ancienne. Ces journées d'études seront clôturées par une table ronde sur la préservation de la poterie kabyle. A signaler que le village Ath Zaïm possède depuis quelques années déjà un musée local de la poterie. Certains objets séculaires datent de la période allant de l'ère romaine à l'ère turque. Dans le sillage des perspectives et des activités culturelles, en dépit du manque de moyens financiers et matériels, les responsables de cette jeune association comptent organiser, l'année prochaine en cette même période, un colloque national sur la poterie. A rappeler aussi que cette association, créée en 1989, a organisé la fête de l'olivier d'une manière grandiose au mois de mai de l'année passée. Seulement cette année, à cause de la maigre récolte, la fête n'est pas organisée. Ils comptent récidiver l'année prochaine, espèrent les jeunes de Ath Zaïm.