Pour la Gendarmerie nationale, l'heure est venue d'enrôler au sein de ses effectifs opérationnels de nouvelles recrues ayant achevé leur cycle de formation de type paramilitaire et pluridisciplinaire qui leur a été prodigué dans les différentes écoles de cette institution. C'est ainsi que durant la période s'étalant du 16 au 25 du mois en cours, plusieurs établissements de formation de la Gendarmerie organiseront des cérémonies de sortie de promotions dont le déroulement sera rehaussé par la présence du général-major Ahmed Bousteila, chef suprême de la corporation de la Gendarmerie. Ce dernier était hier l'hôte de la ville de Sidi Bel Abbès où il a présidé au sein de l'école des officiers gendarmes, sise au chef-lieu de cette wilaya, la sortie de la 50e promotion des agents de la police judiciaire et des éléments de l'ordre public. Ces derniers sont au nombre de 1500 et ils ont dans leur totalité reçu une formation d'une durée de deux années, explique le colonel Youcef Boulesnane, directeur des écoles de formation de la Gendarmerie. «La première année de formation a porté essentiellement sur un apprentissage d'ordre militaire, alors que la seconde s'est concentrée sur l'enseignement des notions d'ordre juridique au profit de la totalité des élèves formant la composante de la 50e promotion», fera savoir le colonel Boulesnane. Il mettra l'accent sur les critères de sélection, selon lui rigoureux, qui sont exigés dans le recrutement des individus désirant porter le treillis de la Gendarmerie. Le colonel Boulesnane dira en ce sens que la grande majorité des 1500 gendarmes cités plus haut sont des bacheliers dont beaucoup d'entre eux ont fréquenté les facultés du pays durant deux ans. Durant les deux années de formation, les élèves formant la 50e promotion ont été initiés à la maîtrise de plusieurs métiers tels ceux de la mécanique et de l'électricité, en sus des techniques nécessaires à l'accomplissement de leur mission de gendarme portant sur la lutte contre la criminalité sous ses multiples facettes. Le colonel Boulesnane n'omettra pas par ailleurs de préciser que parmi la composante de la 50e promotion figurent quelque 300 gendarmes motocyclistes. La toute nouvelle promotion de la Gendarmerie, qui rejoint donc l'effectif opérationnel de cette institution, a été baptisée du nom de Bachir Attar, martyr de la révolution natif de Sidi Bel Abbès en 1912 et assassiné par les sanguinaires de l'OAS le 11 avril 1962. La cérémonie d'hier marquant la fin du stage a vu la participation, outre du premier responsable de la Gendarmerie, des autorités locales de Sidi Bel Abbès, de même que de nombreux responsables du ministère de la Défense nationale (MDN) ainsi que des représentants de la justice et de la DGSN au niveau local. Une formation évolutive et une coopération internationale diversifiée Dans sa réponse à une question du Temps d'Algérie se rapportant aux aspects fondamentaux caractérisant la formation de la Gendarmerie, le colonel Boulesnane fera savoir, en sa qualité de directeur des écoles, que «l'apprentissage des futurs gendarmes porte essentiellement sur l'acquisition et la maîtrise des technologies de pointe et des techniques révolutionnaires en matière de lutte contre la criminalité». Il ajoutera que le modèle de formation que propose la Gendarmerie nationale diffère radicalement de celui qui était de mise durant les années 90 où la maîtrise des méthodes ayant trait à la lutte anti-terroriste relevait des priorités absolues. Le colonel Boulesnane n'omettra pas de mettre l'accent sur le fait qu'en matière de formation de ses éléments, la Gendarmerie nationale est une institution très engagée dans la coopération internationale avec une multitude de pays comme l'Italie, l'Espagne, les USA et la Turquie. «Toujours en matière de formation, il ne faudrait pas aussi perdre de vue que l'Algérie prodigue une assistance de qualité aux pays du Sahel», conclut le même interlocuteur. De notre envoyé spécial