Les hommes d'affaires algériens ont du mal à obtenir le visa pour l'Europe, cet état de fait a été dénoncé par plusieurs organisations patronales. Ces dernières d'ailleurs s'interrogent sur la collaboration entre l'Algérie et l'Union européenne. Les discussions entre les deux parties doivent parvenir justement au règlement de la question. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) indique qu'effectivement deux de ses membres ont rencontré des difficultés pour avoir le visa en ce mois de juin, témoigne un responsable du forum. Les deux personnes en question estiment que la procédure d'octroi de visa a pris plus de temps qu'il ne le faut. Il a donc fallu l'intervention du FCE pour régler la situation. Habib Youssefi, président de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (CGOEA), nous a précisé pour sa part qu'«aucun problème n'est à signaler concrètement au niveau de sa confédération, mais il appelle à ce que l'Etat intervienne pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques algériens. Il précise que les revendications ont été faites par ces derniers et les négociations sont en cours entre les deux parties. La Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) avait déjà dénoncé cet état de fait, son président avait exprimé son étonnement de voir tant d'obstacles de la part de la partie européenne et demande explicitement à la partie algérienne de faire preuve de réciprocité dans l'attribution des visas aux opérateurs économiques de l'UE. De plus, dans le cas où le visa est attribué, il n'est valable que pendant un mois, pour une seule entrée, et un séjour d'une semaine à 15 jours. Chose qui pénalise l'homme d'affaires algérien dans son déplacement à l'étranger. Cette limitation de la durée et du nombre d'entrées ne peut en aucun cas lui permettre d'accomplir ses relations d'affaires avec d'éventuels partenaires européens. Il se trouve qu'il est limité par le temps essentiellement. En outre, les opérateurs dénoncent également le nombre important de documents à fournir exigé par les services consulaires. Pour rappel, l'Union européenne au mois de mars avait annoncé la mise en œuvre, dès le mois d'avril, d'un nouveau code qui devait prévoir un traitement des dossiers de la demande en l'espace de 15 jours seulement. Cela concernera uniquement les visas Schengen de courte durée, trois mois maximum sur une période de six mois. Il semblerait donc que la situation est toujours confuse.