Le parquet de Francfort (ouest de l'Allemagne) a ouvert une enquête pour corruption mettant en cause la filiale de Deutsche Bahn, DB International, et ce, pour des faits remontant à 2005 en Algérie, en Grèce et au Rwanda. Le montant total des pots-de-vin supposés est d'environ 5 millions d'euros. De son côté, et conjointement avec le cabinet d'audit KPGM, la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn a ouvert une enquête interne. Cette dernière a au final mis fin à sa collaboration avec des conseillers et des travailleurs indépendants. Deutsche Bahn soupçonne également des cadres, desquels elle s'est séparée, d'avoir versé des pots-de-vin pour décrocher des contrats à l'étranger. L'annonce a été faite jeudi dernier par un porte-parole de la compagnie allemande. Il a indiqué que «nous menons notre propre enquête et avons tiré les premières conclusions». Par conséquent, les autorités algériennes, notamment le ministère des Transports, ainsi que d'autres départements, sont appelées à apporter des réponses claires. Quels sont les projets dans lesquels s'est engagé DB International et qui sont ces cadres impliqués dans cette affaire de corruption ? C'est ainsi qu'un nouveau chapitre s'ouvre après les scandales survenus en début d'année, comme ceux de Sonatrach et de l'autoroute Est-Ouest. Les activités de la compagnie allemande Deutsche Bahn sont gérées à l'étranger par DB International. Gestion des lignes ferroviaires, développement de nouvelles lignes et activités de conseils, telles sont les principales tâches de la filiale. Cette affaire risque de nuire à Deutsche Bahn sur plusieurs plans, puisqu'elle a des filiales un peu partout en Europe. Elle est la plus importante entreprise ferroviaire sur le Vieux Continent, Russie non incluse. La Deutsche Bahn est une société anonyme. Son capital en actions est détenu à 100% par l'Etat fédéral d'Allemagne.