Au total dix personnes sont accusées dans l'affaire concernant la Deutsche Bahn International (DBI, filiale de consulting de Deutsche Bahn), leader européen des compagnies ferroviaires. Cette dernière a lancé il y a quelque temps une enquête au niveau de plusieurs de ses unités, notamment en Algérie. Cette enquête porte sur le paiement 1 million d'euros de pots-de-vin depuis 2005 dans trois pays à savoir l'Algérie, le Rwanda et la Grèce, en plus des subventions reçues en Tanzanie et en Libye. Selon une source proche du dossier, les auteurs de cette pratique sont des employés de la DB International au nombre de dix qui travaillent tous à DBI à Berlin ou à Francfort. Il s´agit des responsables des projets, un comptable en haute position et deux anciens DG. Deux des employés soupçonnés ont leur résidence officielle en France, les huit autres en Allemagne. Les pots-de-vin ont été versés à différents décideurs à l'étranger afin de se procurer des contrats pour la filiale ferroviaire fer-branche DB. Il s'avère que c'est la société elle-même qui a informé le ministère public allemand quant à cette affaire, déclenchée suite à des soupçons qui ont été par la suite éclaircis suite à une enquête interne faite par la société KPMG. Cette dernière a mené un audit interne qui a fait suite à la découverte par des magistrats de Francfort de paiements suspects d'employés de DBI à des décideurs étrangers. Des perquisitions ont eu lieu, selon le parquet de Frankfort. Des espaces privés et des bureaux auraient été fouillés à Francfort et Berlin, précise le porte-parole du ministère public. Les documents seraient exploités et les suspects seraient entendus. «Cela durera certainement plusieurs semaines jusqu'à ce que nous ayons des résultats», ajoute-t-elle.