La localité de Maâtkas a vibré durant toute une semaine sous le rythme de la première édition du Festival local de la poterie tenue du 15 au 22 du mois en cours. La clôture du festival a été organisée au CEM Omar Mohamed de la ville de Maâtkas en présence de Ould Ali El Hadi directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, du directeur du tourisme, du directeur de la pêche, des responsables et élus locaux ainsi que des notables de la région de Maâtkas. Dans une ambiance festive, des prix ont été remis aux participants. Les potières de la région ont été honorées afin de les encourager à travailler davantage dans le domaine de la poterie. Notons que le programme tracé par les organisateurs a permis aux exposants d'étaler leurs produits pour le faire connaître aux visiteurs et ainsi vendre. D'un autre côté, ce rendez-vous culturel a permis aux artisans d'échanger le savoir-faire dans leur domaine d'activité. Selon le comité d'organisation que nous avons rencontré jeudi, le nombre de visiteurs a été appréciable. Il avoisine les 5000 par jour. Plus de 130 artisans ont pris part à ce festival. Ils sont venus de plusieurs wilayas du nord du pays, de l'est, de l'ouest, et du sud. Sur le plan organisation, six commissions ont été constituées pour réussir l'événement. Le commissaire du festival, Mustapha Meziani, dira à ce propos : «On a constitué six commissions : relations avec les artisans, hébergement et restauration, transport, relations avec la presse, patrimoine, organisation et en dernier lieu la commission animation. On a choisi trois sites, deux pour les expositions et un autre pour l'hébergement». Notons que durant ce festival, plusieurs conférences ont été animées par des spécialistes du domaine du patrimoine et de la culture berbère ancienne. Des spectacles et galas artistiques ont été organisés aussi. Des chanteurs, à l'instar de Ali Meziane, Ali Ferhati, Oujrih et d'autres encore, ont animé des soirées toutes en couleurs à Maâtkas-ville. Dans le cadre du festival arabo-africain organisé à la maison de la culture de Tizi Ouzou, trois troupes d'Illizi, de Sidi Bel abbès et d'Aït Yanni ont fait leur déplacement à Maâtkas à la rescousse d'un public qui les attendait. Les objectifs assignés à ce festival sont entre autres, de créer une maison de la poterie dans la localité de Maâtkas afin de rentabiliser l'activité. «Je peux vous avouer que ce festival a été bien réussi sur tous les plans. Il a permis aux familles de sortir la nuit. Il a créé une nouvelle dynamique durant toute une semaine. Du fait, ce festival est institutionnalisé cette année par décret présidentiel. Le festival de la poterie de Maâtkas est organisé cette année dans sa première édition. 11 éditions ont précédé ce festival mais sans avoir la même envergure ni la même appellation qui se limitait simplement à la fête de la poterie. Sur le plan financier aussi, on n'a pas eu d'entrave. Tous les moyens ont été mis à notre disposition afin de faire de cet événement un rendez-vous annuel et un carrefour culturel symbolisant notre patrimoine», nous dira en guise de conclusion le commissaire de la première édition du festival de la poterie de Maâtkas, Meziani Mustapha, qui est issu du mouvement associatif de la région et professeur d'enseignement moyen en éducation artistique. Enfin il faut dire que les organisateurs regrettent l'absence d'une auberge de jeunesse dans la localité. Ce qui pourrait atténuer le manque signalé sur le plan hébergement des invités. …et celui de la danse folklorique Le week-end a été aussi marqué par la tombée de rideau sur la 5e édition du Festival arabo-africain de la danse folklorique auquel ont participé plusieurs pays, comme la Jordanie, la Palestine, le Sénégal, la Tunisie, la Guinée, la Côte d'Ivoire et les troupes locales et nationales. Cinq jours durant, de nombreuses localités de la wilaya, telles que Tigzirt, Tizi Rached, Draâ Ben Khedda, Tadmaït, Azeffoun etc, ont vibré au rythme de danses folkloriques magistralement exécutées par des professionnels. L'implication des localités a été la grande nouveauté de cette édition du festival qui gagne de plus en plus en maturité. Placé sous le thème «Afrique, mère des arts et des cultures», le festival a été un vrai carrefour d'échanges et de frottement entre différentes cultures. La cérémonie de clôture qui s'est déroulée mercredi dernier au soir à la maison de la culture mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a été surtout marquée par un grand gala artistique animé par Mohamed Alloua.