Une affaire de faux et usage de faux et dilapidation de deniers publics a été traitée hier par le tribunal de Sidi M'hamed. 4 inculpés (2 détenus, 1 sous contrôle judiciaire et 1 en fuite) sont accusés de faux et usage de faux avec dilapidation de deniers publics. Les faits remontent à l'année 2008 quand la Banque extérieure d'Algérie a effectué un contrôle et a découvert des comptes informatisés ouverts sans documents et sans registre de commerce. L'inculpé principal, en fuite, un employé à la BEA, aurait accordé à un commerçant un important crédit en lui ouvrant un compte bancaire sans documents. Lors de la constatation, la banque a déposé plainte auprès de la police judiciaire de la wilaya d'Alger et a confirmé que plusieurs avis sont falsifiés. Ces avis ont été traités par la falsification du cachet de la banque. Le sigle et le cachet de la BEA ont été utilisés pour confectionner de faux comptes ouverts à des clients fictifs. Suite à une enquête approfondie, il a été découvert que les auteurs du trafic seraient un entrepreneur, un employé à la banque et un client. En effet, l'enquête a mené vers l'accusation de 4 suspects, qui ont dénaturé frauduleusement l'avis du directeur d'une entreprise commerciale de couches et d'articles de nettoyage. La banque extérieure d'Algérie s'est constituée partie civile et a demandé une indemnité d'un million de dinars bien que l'avocat de la banque ait confirmé qu'aucun billet de banque n'a été détourné à leur niveau. La défense des inculpés a essayé de prouver que ses clients n'avaient rien à voir dans cette affaire. L'avocat a ajouté que ceux qui doivent être appelés à la barre ce sont bien le directeur de l'agence de la banque et le chef de service comptabilité car ils n'ont pas effectué leur travail convenablement. Le parquet a requis une peine maximale pour les deux détenus et un mandat d'arrêt pour les autres. Le verdict sera prononcé mercredi.