Des parents d'élèves ont empêché hier, au premier jour de la reprise des cours, leurs enfants de rejoindre les bancs des l'école Khadidja Oum El-mouminine sur les hauteurs du centre-ville d'Oran. Par cette action, ces derniers entendent protester contre la surcharge que vit cet établissement qui accueille, depuis l'année dernière, les élèves d'une autre école primaire, Ramaoun Sid Ahmed, transformée en annexe administrative de la direction de l'éducation. «En plein milieu de l'année dernière, ont-ils expliqué, nos enfants ont été transférés de l'annexe de l'ex-école normale vers l'établissement Remaoun Sid Ahmed, dépourvu de toutes les commodités (sanitaires et eau courante). Nous avons supporté cette situation parce qu'on nous a expliqué que c'était du provisoire. Pour cette année, les classes de cette école sont occupées par des inspecteurs d'académie pour un travail administratif et les élèves ont été répartis entre les classes de l'école Khadidja Oum El Mouminine où ils sont à trois et quatre élèves par table», ont indiqué des parents précisant que le hic dans cette affaire est que la répartition dans les salles de cours aurait été faite sans tenir compte des niveaux scolaires. Le mouvement entamé la matinée s'est poursuivi dans l'après-midi, paralysant ainsi cette école située à la rue Mohamed Boudiaf (ex-rue de Mostaganem). Les parents qui exigeaient une solution immédiate à ce problème ont accordé un délai d'une semaine à la direction de l'»ducation, «faute de quoi nous solliciterons une intervention du ministère de tutelle», feront-ils remarquer. Plus critiques, ils ne manqueront pas de signaler qu'au moment où les responsables locaux du secteur parlent d'un taux d'occupation appréciable des classes et d'infrastructures réalisées, certaines localités et certaines cités connaissent un véritable problème de surcharge des classes de leurs écoles. «Ils ont réalisé, oui, mais sans tenir compte des besoins et des spécificités de chaque région», accusent-ils. «L'école Remaoun qui était censée n'être utilisée que provisoirement comme locaux administratifs par les inspecteurs devait bénéficier durant les vacances scolaires de travaux de construction de sanitaires et d'installation de conduites d'eau est restée en l'état.» Trois mois ne leur ont pas suffi pour lancer et terminer les travaux, c'est de leur faute et nous ne laisserons pas nos enfants payer le prix de leurs erreurs», diront des parents d'élèves de cette école qui campaient toujours hier en début de soirée sur leur décision d'empêcher leur progéniture de rejoindre les bancs de l'école.