Victime d'une fracture au tibia qui l'éloignera des terrains pour une 4 à 6 mois, Adlène Guedioura avait été sollicité par le site FIFA.com avant sa méchante blessure. A travers son entretien, le joueur de Wolverhampton est revenu d'abord sur son parcours avec les Verts durant la Coupe du monde en Afrique du Sud. «On pourrait interroger la moitié de la planète, tout le monde rêverait de jouer une Coupe du monde de football. J'ai fait partie de l'histoire, de l'une de ces équipes d'Algérie qui a disputé un Mondial. C'est une grande fierté», dira Adlene qui n'a pas omis de rendre un hommage à son père Nacer qui a été aussi international. «Quand j'ai appris ma convocation, j'ai tout de suite pensé à mon père. Il a été international algérien mais n'a jamais eu la même chance que moi. Quand la fédération nous a donné la possibilité d'inviter deux personnes en Afrique du Sud, je n'ai pas hésité, j'ai offert cela à mes parents. C'était ma manière de les remercier. Notamment mon père qui a avalé les kilomètres toute mon enfance pour traverser la région parisienne et m'emmener presque chaque jour à l'entraînement.» Un souvenir particulier de son expérience en Afrique du Sud ? «J'ai pris un plaisir immense à affronter l'Angleterre au Cap. D'abord parce que je n'ai jamais vu un stade aussi beau. Ensuite parce que dans une ambiance indescriptible, nous avons tenu tête à l'une des meilleures équipes du monde. Pour nous c'était comme une victoire», affirme-t-il. «Je dois énormément à Saadane» Malgré les débuts ratés de l'EN dans les qualifications pour la Coupe d'Afrique des nations de la CAF 2012, traduits par le nul à domicile face à la Tanzanie (il était d'ailleurs l'auteur du but égalisateur sur un tir splendide des 35 m), Guedioura se veut rassurant. «Nous sommes dans une phase de transition. Beaucoup de joueurs comme moi ont intégré le groupe juste avant la Coupe du monde. Il nous manque encore des automatismes. Mais nous jouons toujours avec notre cœur. Et comme nous ne manquons pas de talent, je ne suis pas inquiet, plutôt confiant même.» Par ailleurs, le robuste Adlene insiste pour dire que «la qualification pour la CAN 2012 est une obligation. Sur place, il faudra tout donner pour aller le plus loin possible. Je pense que l'on peut même gagner cette compétition. Ensuite j'aimerais aider le pays à se qualifier pour une deuxième Coupe du monde consécutive. Quand on y a goûté, on veut y retourner. D'autant que la prochaine se déroulera au Brésil, pays du football». Enfin, Guedioura ne se montre pas ingrat envers l'ex-sélectionneur national Rabah Saadane qui lui a permis d'exaucer son rêve de gamin. «Il ne faudrait pas oublier ce que Monsieur Saâdane a apporté au football algérien. C'est le seul entraîneur à avoir participé à trois Coupes du monde. C'est lui qui a mis fin à 24 années de disette (entre les deux dernières participations algériennes, de 1986 à 2010, ndlr). Je trouve que beaucoup trop de gens le critiquent maintenant qu'il est parti. C'est un peu facile. Moi je lui dois énormément et je n'oublierai jamais cela.»