Depuis le début de l'actuelle année scolaire, les élèves de la troisième année scolarisés à l'école primaire du village Sanana sont sans enseignant de langue arabe. L'année scolaire est compromise pour ces élèves qui sont contraints de subir les charges de travail après plus d'un mois sans enseignant. Les responsables n'ont à ce jour pas pris en charge le volet de manière sérieuse. Selon nos sources, une enseignante a été affectée par l'inspecteur général des écoles primaires de la circonscription de la daïra de Draâ El Mizan, mais cette dernière a refusé de rejoindre son poste de travail. Ce refus a été accepté avec indulgence par le responsable en question. Nous avons appris au cours de la semaine passée qu'un autre enseignant devait rejoindre, mardi dernier, le poste vacant dans l'école en question, mais rien n'a été fait dans ce sens. Existe-t-il un suivi rigoureux du directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou pour bannir cette tolérance qui mène tout droit à une anarchie et à un avenir incertain pour des enfants qui n'ont d'autre avenir que dans l'école ? Faut-il attendre une action radicale pour que le directeur de l'éducation assume pleinement ses responsabilités ? Devant ce laisser-aller des responsables du secteur de l'éducation, les parents d'élèves de la troisième année scolarisés au niveau de l'école primaire Chahid Hikem Hocine interpellent le ministre de l'Education afin que leurs enfants aient le droit d'avoir un enseignant et suivre une scolarité dans les conditions les plus appropriées. «Nous interpellons le ministre de tutelle sur la situation de notre école primaire. Devant l'incapacité de nos responsables à trouver des solutions idoines aux problèmes posés, les élèves de la troisième année sont actuellement sans enseignant de langue arabe. Pis encore, des logements de fonction et une classe sont squattés par des extras depuis plus de cinq années. C'est aberrant. Nous sommes péniblement touchés par cette situation, sans pouvoir changer le cours des événements. Monsieur le ministre de l'Education nationale, nous vous sollicitons d'intervenir pour mettre fin à ce laisser-aller dont nos enfants sont les victimes. Des intérêts non avoués cachent les causes de ce marasme», nous dira un parent d'élève. Il faut dire que cette situation pénalisante est le résultat de l'anarchie qui règne dans cette école : pas d'association des parents d'élèves, des indus occupants squattent une classe et deux logements de fonction. Les responsables concernés n'ont pas daigné, à ce jour, bouger d'un iota afin que toute cette anarchie qui a pris place dans cette école trouve une fin. La situation qui règne au sein de cette école, ce qui en dit long sur la dangereuse dégringolade de l'école algérienne qualifiée de sinistrée, doit cesser dans les plus brefs délais. Les responsables concernés sont ainsi alertés afin de prendre les mesures urgentes qui s'imposent.