La population du quartier Climat de France, à Oued Koreiche, a été choquée par l'annonce d'un crime horrible dont a été victime un jeune d'une vingtaine d'années. Un groupe de bandits aurait envahi la maison de la victime qui vivait avec sa sœur. Les criminels ont ligoté la victime avant de l'égorger. Selon des habitants du quartier, la victime était professeur de musique dans un collège d'Alger. C'est à son retour à la maison que la sœur de la victime a découvert le corps gisant dans une marre de sang. Selon les mêmes témoignages, on aurait trouvé des traces de torture sur le corps de la victime. Les témoins ont tenu à rappeler que cet acte barbare n'est pas le premier puisqu'un autre jeune du même quartier a déjà été tué au début de l'année en cours suite à un règlement de compte entre les criminels de Diar El Kef et ceux de Climat de France. Selon les premiers éléments de l'enquête ouverte par la police, la sœur de la victime aurait soupçonné des personnes de nationalité malienne qui prennent des cours de musique à l'institut de musique avec son frère. Ce sont ces Maliens qui seraient derrière le plan de l'assassinat de la victime, mais cela n'est qu'un doute car l'enquête n'est qu'à son début. La sœur de la victime aurait également déclaré que le mobile du crime n'est pas le vol puisque les tueurs n'ont rien pris après leur acte, ce qui prouve que le crime est lié à un règlement de compte. Les jeunes de Climat de France n'ont pas hésité à réagir en accusant les jeunes de Diar El Kef, ce qui a failli créer un sérieux problème entre les habitants des deux quartiers. Heureusement que les forces de police ont vite agi pour calmer les esprits. Il faut noter que les résidents des deux quartiers vivent depuis un certain temps une vraie guerre. Malgré le relogement de certaines familles de Diar El Kef et de Climat de France pour déplacer certains fauteurs de troubles, la lutte entre les groupes rivaux continue, faisant des victimes des deux côtés. Il est à rappeler que cette zone a vu la mort d'un jeune par une balle perdue tirée par un policier. En effet, des policiers ayant vu un groupe de jeunes agressant une jeune fille ont tenté de disperser les voyous par des tirs de sommation. Menacés par ces jeunes qui brandissaient des armes blanches, les policiers n'avaient d'autre solution que d'user de leur arme, mais une balle perdue a touché mortellement à la tête l'un des jeunes. Le policier a par ailleurs été condamné à 4 mois de prison ferme. Cette zone est sur le qui-vive depuis plusieurs mois et les habitants des deux quartiers vivent quotidiennement sous la pression de cette bataille qui ne trouve pas son épilogue. Malgré les sorties régulières des éléments de la sûreté et les arrestations des personnes soupçonnées d'être derrière, les observateurs assurent que la maîtrise de «la guerre des rues» dans les quartiers populaires d'Alger est devenue presque impossible car les criminels reviennent souvent à leurs habitudes en sortant de prison. Climat de France et Diar El Kef, où résident des milliers d'habitants, sont parmi les plus anciennes cités d'Alger.