Les travaux de la première session de la haute commission mixte algéro-iranienne ont pris fin hier, à Téhéran, par la signature de 11 conventions et mémorandums d'entente dans divers domaines de coopération. Les conventions concernent les domaines de la justice, de l'agriculture, de la santé, de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, de l'habitat, de l'investissement ainsi que de la jeunesse et des sports. Concernant le secteur de la justice, les deux parties ont signé une convention relative à la coopération judiciaire aux volets civil et commercial. Dans le domaine des investissements, trois mémorandums ont été signés. Il s'agit de la création d'un conseil mixte des hommes d'affaires, d'un accord entre l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) et l'institution en charge des investissements et de l'assistance technique et économique en Iran et la création du fonds algéro-iranien. L'Algérie et l'Iran ont également signé deux mémorandums d'entente, le premier entre le ministère algérien de l'Agriculture et du Développement rural et le ministère iranien de l'Agriculture et le deuxième entre le ministère de la Santé, et le ministère iranien de la Santé. Au volet enseignement supérieur, les deux pays ont conclu un mémorandum s'étalant sur la période 2011-2013. Cette première session a été sanctionnée également par la signature d'un mémorandum d'entente entre le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et le ministère iranien de l'Habitat et du Développement des villes. S'agissant de la navigation, les deux parties ont signé un mémorandum d'entente portant jumelage des ports de Béjaïa (Algérie) et d'Al Khoumeini (Iran). Un programme exécutif entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et l'organisation iranienne en charge de l'éducation physique, s'étalant sur la période 2011-2012, a été également paraphé. A l'issue de la séance, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le Premier vice-président iranien, Mohamed Rédha Rahimi, ont signé le premier mémorandum d'entente de la haute commission mixte algéro-iranienne. Ces conventions constitueront une feuille de route en matière de coopération dans l'attente de la tenue de la 2e session de la haute commission mixte algéro-iranienne prévue dans deux ans. Par ailleurs, le comité de suivi devra se réunir lors des quatre prochains mois à Alger pour évaluer l'état d'avancement de la mise en œuvre des conventions conclues. Ahmed Ouyahia s'était entretenu avant la séance avec le Premier vice-président iranien, Mohamed Rédha Rahimi, ainsi qu'avec le président du conseil consultatif, Ali Larijiani, avant d'être reçu par le président iranien Ahmadinejad. Selon Ahmed Ouyahia, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, les résultats sanctionnant les travaux de la première session ont permis de franchir «de nouveaux pas» sur la voie de la coopération bilatérale. Cette session a également offert l'occasion, selon lui, de «réaffirmer la volonté des deux parties à promouvoir leur coopération économique, les investissements communs et la complémentarité des potentialités et expériences bilatérales». Le rapprochement existant entre les deux pays, a indiqué M. Ouyahia, est fondé sur les «principes ancrés» des deux pays, y compris «l'attachement des peuples algérien et iranien à leur indépendance et au principe d'égalité dans les droits et obligations pour tous les Etats». Il a souligné le soutien de l'Algérie et de l'Iran à toutes les causes justes, à leur tête la cause palestinienne ainsi que «leur souci commun de promouvoir la coopération sud-sud dont la coopération entre les deux pays».