En dépit des assurances de la tutelle, la pénurie de lait en sachet continue de faire des remous au sein de la population dans la wilaya de Tizi Ouzou. Hier matin, aucun sachet de lait n'a été distribué aux commerçants de la ville de Draâ El Mizan. Le même constat a été fait à travers plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Les ménages ont déjà un lourd fardeau à supporter après une saignée des budgets qui les a touchés ces derniers mois. Notons que cette situation des plus pénalisantes continue de défrayer la chronique, et les ménages continuent, depuis plus de deux mois, à subir les conséquences de la pénurie de lait en sachet. «Cette crise refait surface à chaque fois. Depuis le mois d'août 2008, les choses vont de mal en pis», constate un citoyen. La vente concomitante, comme il a été signalé dans notre édition d'hier, est devenue monnaie courante. Devant l'insistance des clients pour un seul sachet de lait, des commerçants, aux pratiques frauduleuses, même au moment du passage du distributeur de lait, ne vendent pas la marchandise livrée. Une pratique menant tout droit à des poursuites judiciaires. Les services de contrôle doivent investir les lieux, plus qu'un temps passé, pour pallier les pratiques frauduleuses de certains commerçants. Hier encore, nous avons appris que la laiterie de Draâ Ben Khedda ne fonctionne pas à plein régime, la cause reste méconnue. L'argument du manque de la matière première et de la rupture de stock n'explique rien. Les entreprises activant dans le créneau commencent à investir de plus en plus le terrain et saisissent les opportunités du marché. Des sachets de lait, soi-disant de lait cru, se vendent actuellement à 50 DA le sachet. Dans cette course du privé à l'enrichissement et face au mutisme des pouvoirs publics, le citoyen continue de subir les conséquences de la politique de la filière lait en Algérie. L'inquiétude d'un lendemain incertain pour de nombreux citoyens est de mise. A quand la fin du tunnel ?