Le coup de starter de la 5e édition du Festival international du conte «spécial Maghreb» sera donnée demain, jeudi, à partir de 10h, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Cette édition qu'organise l'Association de wilaya «Le grain magique» s'étalera jusqu'au 13 du mois en cours et verra la participation d'une dizaine de conteurs qui représenteront la Libye, la Tunisie et la Mauritanie. D'autres wilayas du pays prendront part également à cette édition. Il s'agit, outre la wilaya de Tizi Ouzou, de Bouira, Boumerdès, Alger et Béjaïa. Vingt-deux spectacles seront donnés par les participants à l'école Assalas, au centre pour handicapés de Draâ Ben Khedda, la salle le Hoggar, à la maison de jeunes de Sidi Naâmane, et au Théâtre régional de Béjaïa (TRB). Tayeb Bouamar, véritable cheville ouvrière de ce festival et aussi homme de théâtre, dira que le festival gagne en maturité et que la présente édition ambitionne de dépasser le cap des 5000 spectateurs. «Il s'agit pour nous de consolider cette tradition à Draâ Ben Khedda, et surtout de fidéliser le public en lui faisant découvrir l'oralité du Maghreb», ajoutera encore M. Bouamar. Loin de connaître le tapage qui entoure les autres festivals organisés à Tizi Ouzou, celui du conte reste un événement culturel de haute facture. En effet, ce type de manifestation tient toute son importance du fait de mettre des mots sur des choses, utiliser la parole pour les nommer comme il s'agit de décrire et de raconter des mythes, des événements, des faits, des situations, de leur donner forme dans l'imaginaire grâce au pouvoir, à la magie et à la puissance des mots. Le conte c'est aussi un objet social, une transmission qui garde toute son importance malgré les fulgurants développements technologiques en matière de communication.