Selon un récent sondage pour le magazine français VSD, ce sont les hommes politiques qui agaceraient le plus les Français. Dans l'ordre de l'antipathie que ressentent les héritiers de la Gaule, Ségolène Royal, Brice Hortefeux, Marine Le Pen. Quant au président Sarkozy, le père de la réforme des retraites, il ne vient qu'en quatrième position. Le «dernier roi de France» s'en tire plutôt pas mal d'autant que l'année 2010 compte parmi les plus mauvais crus depuis son accession au trône. La faute à la crise, criait Christine Lagarde sur le toit de Bercy. De toute façon, les Français ont appris, depuis, à vivre avec cette crise qui tarde à être résorbée et à boire le message d'espérance que Nicolas Sarkozy vient de réitérer lors de la présentation de ses vœux de fin d'année à ses compatriotes. Les Français, d'en bas surtout, sont priés de tenir bon, reviendra ce jour de gloire où la barre finira par être redressée. En 2011 pour que le maître de l'Elysée ne se retrouve pas en tête du classement des personnalités qui énervent le plus les Français ? Mission quasi impossible, les impopulaires augmentations que prévoit le gouvernement Fillon pour ce début d'année frôlent le suicide politique. L'hiver 2011 s'annonce plus pourri que jamais à tel point que la dernière pagaille sur les routes de France serait classée parmi les vieux et les bons souvenirs. Pour que la génération d'après vive mieux, les Français doivent se serrer encore la ceinture. Travailler plus pour payer plus ! Le billet de train, la consultation chez le médecin, l'assurance auto…, tout coûtera plus cher. A se demander si Ségolène Royal mérite de figurer parmi les femmes et les hommes politiques que les Français ne portent pas dans leurs cœurs. Tant pis si ce sondage la disqualifie d'office à moins de deux ans de la prochaine présidentielle. Ce, au profit d'un DSK qui, lui, affole tous les sondages sans même fréquenter les salons parisiens. Ce qui est certain, en dehors des coups bas politiques, les Français doivent déjà affronter la triste réalité avant même que le couple Sarkozy et tant d'autres personnalités ne finissent de faire bronzette chez Mohamed VI. Le maigre repas du réveillon digéré, il faut déjà se remettre au cassoulet, payé en monnaie unique, l'actuel président de la Ve République française ne conçoit pas la disparition de l'euro, seule pièce capable de rivaliser avec le billet vert. Un retour à un certain «souverainisme monétaire» est tout simplement inadmissible, il n'est pas question de revenir sur des choix que les Français ont fait eux-mêmes. Bien au contraire, ils doivent êtres fiers d'appartenir à cette communauté européenne où la solidarité aurait fait ses preuves du côté de l'Acropole d'Athènes et où les «petits» se mesurent aux «grands», sans avoir à rougir. Sans l'Afrique, l'Europe mourra et sans l'Europe la France mourra aussi. D'où ce seul conseil que Nicolas Sarkozy peut donner à ses compatriotes : retroussez vos manches jusqu'aux épaules et ne pensez plus à ses parachutes dorés que la patronne des patrons français n'est pas prête à voir disparaître du ciel de Paris. Résolument, il y a de ces vœux qui ressemblent à des aveux… d'échec. Bonne et heureuse année tout de même.