Yennayer 2961. Si le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) avait pour habitude de célébrer annuellement cet événement en Kabylie, pour cette année le commissariat a jeté son dévolu sur la capitale du M'zab, Ghardaïa, où Yennayer est célébré encore dans la pure tradition. Ceci dit, la wilaya de Tizi Ouzou ne sera pas en marge de la célébration de cette date pleine de sens et chargée d'histoire. A travers de nombreuses localités, comme Makouda, Ouaguenoun, etc., on s'attelle à opérer les derniers réglages pour réussir cette célébration qui sera marquée par des expositions, des conférences, des galas artistiques et autres activités culturelles. A la maison de la culture Mouloud Mammeri se tiendront les journées couscoussières à l'initiative de la maison Agherbal. Il y aura entre autres des séances de dégustation de couscous sous ses différents genres. C'est dire que Yennayer, cette journée qui reste encore non reconnue par les pouvoirs publics comme une fête légale et comme une journée chômée et payée, symbolise tout un pan de la culture ancestrale. En effet, l'avènement de Yennayer de l'an 951 avant J.-C. du calendrier grégorien correspond à un événement politique pour les Imazighen. En effet, en l'an 950 av. J.-C., à la mort du pharaon Psoussenes II, Sheshnaq accède au statut de pharaon d'Egypte en soumettant tout le delta du Nil, ainsi que la grande prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis. Auparavant, Chechanq I régnait sur un territoire allant de la partie orientale de la Libye actuelle jusqu'au delta du Nil. Yennayer ou Taburt Ussegwas est une porte qui s'ouvre sur la nouvelle année. Plusieurs rites sont observés durant cette journée pour appeler la richesse, une année féconde et prospère, etc. Un dîner particulier fait de sept plats, dont le plat essentiel est composé de coucous et de poulet, accompagne cette journée.